Ces dernières semaines, le Premier ministre, Dr Bernard Goumou et les représentants des Forces Vives de Guinée se sont rencontrés plus d’une fois au centre islamique de Donka sous l’égide des religieux dans l’espoir de rapprocher les positions des acteurs sociopolitiques du pays et celles des autorités de la transition pour une sortie de crise profitable à tous. Mais à la surprise
générale et au grand dam des Guinéens épris de paix, les Forces Vives de Guinée reconstituées autour du RPG Arc-en-ciel, de l’UFDG, de l’UFR et du FNDC dissous ont annoncé le vendredi 28 avril, dans un communiqué, leur retrait des pourparlers et la reprise prochaine des manifestations de rue, avec tous les risques que cela comporte.
Pour les observateurs sérieux et objectifs, les Guinéens de tous les bords se doivent de respecter à la lettre la trêve de 2 ans décidée lors du dialogue inter-guinéen qui s’est tenu du 24 novembre au 20 décembre 2022. Ils ont grand intérêt à ce que cette transition réussisse et qu’elle soit la dernière dans notre pays.
Les pauvres populations du grand Conakry ont trop souffert des conséquences désastreuses des manifestations de rue qui n’ont rien de pacifique ou de citoyen. Les Forces vives de Guinée doivent revenir à de meilleurs sentiments pour renoncer à toute forme de manifestation qui serait de nature à nous conduire vers un glissement du calendrier électoral. Personne n’a intérêt à ce que cette transition échoue. Avec bonne foi, le CNRD et son gouvernement jouent pleinement leur partition. Il revient aux autres acteurs sociopolitiques de faire autant pour conduire le navire de la transition guinéenne à bon port. Nous sommes une famille indivisible. Donnons-nous la main et avançons dans la paix, gage de tout développement harmonieux.