CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION : « LE CNT EST LARGEMENT EN AVANCE SUR LES REVENDICATIONS DE CETTE PLATEFORME », DIXIT LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CNT
Le Secrétaire général du Conseil national de la Transition (CNT) réagit à la plate-forme revendicative d’un regroupement de travailleurs dénommé « Syndicat » des fonctionnaires parlementaires.
Dans un courrier en date du 25 avril 2023, adressé au président du CNT, ce syndicat expose six réclamations. Elles sont d’ordre social et pécuniaire dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Le Secrétaire général du CNT remet en cause la légalité du syndicat des fonctionnaires parlementaires. « Quand j’admets le principe des revendications, c’est comme si j’admettais le principe même de la reconnaissance du statut du syndicat qui pose même problème, bien que ça soit un droit consacré- le statut qu’il réclame, ils l’ont obtenu dans une période de non droit, une période où [au cours de laquelle] aucune autorité n’était là pour reconnaître leur existence »
Pour rappel, c’est le 14 janvier 2022 que la Section syndicale de l’USTG a été créée. L’installation du bureau exécutif est intervenue le 29 janvier de la même année. À ce moment-là, l’Assemblée nationale faisait partie des Institutions dissoutes à la suite de la prise de responsabilité par le CNRD intervenu le 05 septembre 2021.
Visiblement, l’administration du CNT prête de l’attention à tous ce qui touche les conditions de bien-être et de l’amélioration du cadre de travail des fonctionnaires et agents de l’administration parlementaire
Dans un entretien accordé ce samedi 06 mai à un de nos reporters, le Secrétaire général du CNT a d’abord tenu à rappeler les réformes de la nouvelle administration du CNT dans ce sens. Réformes qui ont eu pour principale conséquence, le contrôle et la maîtrise de l’effectif du personnel de l’administration parlementaire. « (…)
De ces réformes, il y a une réalité qui se dégage dont il fallait corriger. C’est ce qui a été fait.
Les mesures de correction ont été d’abord de nous intéresser au nombre du personnel. Également nous intéresser au double mandatement. C’est-à-dire les fonctionnaires qui sont à la fois à la fonction publique et qui travaillent aussi au parlement. Il fallait lutter contre ces irrégularités qui étaient dans le fichier de l’administration. (…)
Ensuite, on s’est intéressés à la situation de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) parce que nous avons hérité d’un protocole d’accord qui avait été signé par [avec] la 8ème législature pour assurer une protection sociale à tous les travailleurs car la situation des travailleurs parlementaires était précaire avant la 8ème législature. Les travailleurs n’étaient ni au niveau de la Caisse de Sécurité sociale, ni au niveau de la Caisse de prévoyance sociale – et, l’une des instructions du Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa KOUROUMA a été de rentrer en discussion avec la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour essayer de voir comment on peut améliorer les conditions de travail et de bien-être de nos travailleurs avec la famille ».
Souleymane TOURÉ, Secrétaire général soutient donc que c’est à l’ère du CNT que les travailleurs parlementaires ont pu réellement bénéficier de ces prestations sociales. Il tire ainsi la conclusion selon laquelle, « … cette question de prise en charge sociale est réglée par la Caisse nationale de Sécurité sociale ». Au contraire, poursuit-il, « certains travailleurs ne sont pas en régularité [réguliers] dans le paiement de la cotisation ouvrière », faisant référence au premier point de revendication portant sur « la prise en charge médicale à 100% pour tous les fonctionnaires parlementaires, leurs conjoints et leurs enfants mineurs ».
Parmi les autres points de revendications contenus dans le courrier, on note « l’instauration du paiement du 13ème mois » . On fait allusion au 13ème mois quand on se trouve dans une situation qu’on appelle ‘contrat à durée indéterminée’ [CDI] ». Pour lui, les fonctionnaires parlementaires ne répondent pas à ce critère. Il a par ailleurs tenu à expliquer ce concept de 13ème mois. « La question du 13ème mois, il faut qu’on l’explique aux gens. Même le paiement des 13ème mois qui sont admis dans les contrats de CDD [Contrat à durée déterminée] et CDI sont étalés sur l’année. Souvent l’employeur peut le payer au mois de juin et la dernière partie, au mois de décembre. Mais il n’y a pas un 13ème mois proprement pour les agents publics. Mais c’est plutôt la valorisation des indemnités et des privilèges qu’on peut leur accorder pour améliorer davantage leurs conditions », explique-t-il,, les autorités du moment sont sur cette voie.
Enchainant sur le 5ème point portant sur « le paiement de 500 000 francs guinéens » représentants les primes de transport et « l’augmentation » à hauteur de « 120 000″ francs guinéens sur les primes de sessions ».
« Sur la question du paiement des primes de transport et de sessions, la particularité du fonctionnement du CNT, il faut qu’on l’explique. Avant, on avait au sein de l’Assemblée nationale deux sessions ordinaires. Une session budgétaire et une session des lois. Mais aujourd’hui, on est dans une [situation de] session [s] permanente [s]. C’est-à-dire que les Conseillers et les travailleurs travaillent neuf mois sur les 12 que compte l’année. Par conséquent, les prédécesseurs ont prévu une prime mensuelle de 1 500 000 francs guinéens. Il s’ajoute au salaire de base. En ce qui concerne la question du transport, … l’administration a bénéficié de trois bus. Chaque bus fait au moins plus de 50 places. Et les bus désservent les trois principaux artéres… : la route de Donka-Taouya-Kaporo-Lambagni, la route Le Prince et l’autoroute Fidèle Castro. Il y a deux autres petits bus aussi qui sont disponibles. (…)
Egalement, aujourd’hui dans la structure de l’administration parlementaire, dès que vous atteignez un statut de Chef de section jusqu’au plus haut, vous bénéficiez de ce qu’on appelle prime de carburant. Ça veut tout simplement dire que si vous prenez la structure de l’administration parlementaire, vous avez au minimum 380 et quelques personnes qui bénéficient des primes de carburant… Même ceux qui ont rang de Chef de section, ils bénéficient de primes de carburant. Et le bonus de tout ça…, c’est qu’au mois de février, on a assisté à une revalorisation des indemnités mensuelles du fonctionnaire de l’administration parlementaire [à 50%]. Une première tranche (35%) a été payée au mois de mars et une deuxième tranche (15%) va être payée au mois de juin – ce qui fait que le salaire a été doublé de par la moitié. Donc si ce n’est pas une question de truc [autre chose], le CNT est largement en avance sur les revendications de cette plate-forme [syndicale] que nous avons devant nous par exemple qu’elle a déjà pris des actions qui changent considéra la condition des travailleurs », détaille Souleymane TOURÉ.
Pour ce qui est des indemnités de logement, il estime que les syndicalistes sont dans l’exagération. « (…) En tant que Secrétaire général, normalement, si on avait cette fiche, on pouvait allouer. Même au sein de la fonction publique, la prime de logement du fonctionnaire normal ne dépasse pas 25 000 ou 50 000 francs guinéens.
Le fonctionnaire de la hiérarchie A2 est payé à 2 500 000 fg. Prenez celui du fonctionnaire parlementaire aujourd’hui, vous allez voir qu’ils sont [que ce dernier] sont [est] mieux entretenus [entretenu] que l’administrateur de la fonction publique ! ».
Saa Joseph KADOUNO
In dspguinee.org