Guinée: à qui profiterait une grève générale, dans la situation actuelle du pays?
À l’issue d’une rencontre qui s’est tenue le mardi 06 février 2024 à Conakry, le mouvement syndical a remis au gouvernement, à travers le ministère du Travail et de la Fonction publique, un préavis de grève générale illimitée pour obtenir entre autres la libération sans condition du journaliste Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse en Guinée (SPPG); la baisse des prix des denrées alimentaires de grande consommation, et l’application intégrale des protocoles signés l’année dernière avec les centrales syndicales.
Mais tous les observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne s’accordent pour dire qu’une éventuelle grève générale pourrait être ponctuée de manifestations de rue avec leur lot de morts, de blessés et de destructions de biens publics et privés. La Guinée n’en a plus besoin. Il faut mettre la balle à terre et revenir à de meilleurs sentiments pour éviter à notre pays des soubresauts inutiles qui seraient de nature à compromettre sérieusement l’exécution des activités inscrites au chronogramme de la transition pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Toutes celles et tous ceux qui connaissent et pratiquent le Général patriote Mamadi Doumbouya le décrivent plutôt comme un grand ami de la presse. Les nombreux actes qu’il a posés en faveur de cette corporation, du 5 septembre 2021 à ce jour, le prouvent éloquemment: nomination des journalistes à des postes de responsabilité; mise à disposition des maisons de la presse à Conakry et dans les capitales régionales; augmentation substantielle du montant de la subvention annuelle accordée à la presse privée, etc. Et à travers son gouvernement, il ne s’est jamais fait prier pour prendre des mesures allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et travail de ses compatriotes.
Aimons-nous dans la paix et la cohésion sociale pour construire notre maison commune qu’est la Guinée. Une grève générale, dans la situation actuelle du pays, après l’incendie ravageur du dépôt pétrolier de Coronthie, ne profiterait à personne. On ne mange pas la paix et on ne construit pas dans les désordres.
À méditer.
Ibrahima sory CISSE