Fin de la restriction de l’Internet: une mesure d’apaisement prise par les autorités de la transition
Dans une déclaration faite hier jeudi à la Bourse du Travail, le Mouvement syndical emmené par Amadou Diallo de la CNTG a annoncé une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national, à partir du lundi 26 février 2024.
Ses points de revendication sont entre autres: la libération sans condition de Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée ; la fin de la restriction de l’accès à Internet et le brouillage des ondes de radios privées ; la baisse du prix des denrées alimentaires; l’application du récent protocole signé au terme des négociations tripartites.
Pour ce qui est du premier point de revendication, l’on peut se réjouir du fait que le procès du journaliste syndicaliste ait pu s’ouvrir ce mardi 20 fevrier. Un procès dont le verdict est attendu ce vendredi 23 février. La veille déjà, les Guinéens ont constaté, avec bonheur, la levée de la restriction de l’Internet. Les réseaux sociaux sont désormais accessibles aux quatre coins du pays. Ce qui vient prouver à suffisance que les autorités de la transition, à leur tête, le Général patriote Mamadi Doumbouya, restent toujours à l’écoute de toutes les composantes de la société guinéenne.
Pour rappel, le lundi 19 février 2024, le Gouvernement Goumou a été dissous. C’était à travers un décret lu dans la journée par le ministre secrétaire général et porte-parole de la Présidence de la République, le Général Amara Camara. Les secrétaires généraux sont chargés d’assurer les affaires courantes dans les différents départements ministériels. Dans la foulée, un communiqué lu par le chef d’état-major général des Armées, le Général Ibrahima Sory Bangoura, des mesures conservatoires ont été annoncées contre les membres de l’équipe gouvernementale sortante: restitution des véhicules de service, gel des comptes bancaires, restitution des documents de voyage, etc.
Avec cette dissolution de l’équipe gouvernementale, le Mouvement syndical se devrait de mettre la balle à terre et de placer les intérêts du pays au-dessus des intérêts partisans. De l’avis de tous les observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne, une éventuelle grève générale pourrait être ponctuée de manifestations de rue avec leur lot de morts, de blessés et de destructions de biens publics et privés. La Guinée n’en a plus besoin.
Ibrahima sory CISSE