Le tout nouveau Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah connu sous le nom de Bah Oury était ce mardi 12 mars « l’invité Afrique » de RFI. Le successeur de Bernard Goumou a mis cette occasion à profit pour dire tout haut ce que beaucoup de Guinéens pensent tout bas par rapport à la durée de la transition. « Il y a quelques retards qui ont été constatés. Mais nous ferons le point dans les prochaines semaines ou prochains jours avec la classe politique guinéenne de manière globale et nous ferons en sorte que les retards constatés puissent être rattrapés. Je pense que la durée de la transition dépend de ce qui va être fait sur le terrain. Nous devons finaliser la mise en place du recensement administratif à vocation d’état civil et de ce fichier d’état civil, puis procéder à l’extraction pour obtenir le fichier électoral. Une fois que le fichier électoral sera établi, le référendum a déjà été indiqué comme étant un objectif majeur par le Président du CNRD. Donc, d’ici à la fin de l’année, il est nécessaire que le référendum constitutionnel puisse être tenu.
À partir de ce moment-là, les processus électoraux seront déclinés. J’espère que nous tiendrons le cap. Et ce qui est en train d’être fait va dans cette direction », a fait savoir le chef du Gouvernement de transition.

Et de soutenir que toutes ces étapes du chronogramme de la transition ne peuvent être réalisées en 2024, à cause notamment de la fragilité économique et financière du pays.
« Il y a beaucoup de contingences. Dans un contexte où nous accusons une fragilité sur le plan économique et financier, nous devons travailler à une décrispation politique pour avoir la possibilité d’examiner et de mener à bien les étapes du chronogramme dans une relative sérénité. Donc l’objectif est de terminer cela. Et je pense que 2025 est une bonne période pour couronner l’ensemble du processus, toujours avec l’aide de Dieu. Par exemple, l’explosion du dépôt de carburant a été très dure et a impacté l’ensemble des activités de l’État aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Ceux qui caressaient jusque-là l’espoir de voir la presidentielle s’organiser en 2024 devront donc mettre beaucoup d’eau dans leur vin. Il n’est dans l’intérêt de personne de bâcler la transition pour faire plaisir à ceux qui sont pressés d’occuper le fauteuil presidentiel.
Le Général patriote Mamadi Doumbouya et ses fidèles compagnons du CNRD ont juré et promis d’organiser des élections libres et transparentes pour remettre le pouvoir aux civils au moment venu. Le général Mamadi Doumbouya, ses compagnons du CNRD et son gouvernement constituent une chance pour la Guinée profitons-en, avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.

Ibrahima sory CISSE