Impossibilité d’organiser la présidentielle en 2024: le PM Bah Oury dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas
Dans un entretien accordé à TV5 Monde, lors de son séjour à Kigali (Rwanda) où il a pris part les 16 et 17 mai 2024 à l’Africa Ceo Forum, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Le locataire du palais de la Colombe a clairement indiqué à cette occasion que le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel ne sera pas respecté cette année, contrairement à certains acteurs sociopolitiques qui multiplient des sorties médiatiques et des déclarations pour menacer de ne pas reconnaître l’autorité du CNRD au-delà du 31 decembre 2024.
« Le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée tel qu’il a été défini ne sera pas respecté. Parce qu’initialement, il était prévu la fin de la transition cette année. Mais à la fin de cette année, ce qui pourrait être organisé c’est le référendum constitutionnel », a tranché le chef du gouvernement guinéen dans l’interview qu’il a bien voulu accorder à TV5 Monde à Kigali.
Toutes celles et tous ceux qui veulent coûte que coûte une présidentielle en 2024 en Guinée sont désormais servis.
La plupart des analystes politiques s’accordent pour dire qu’une transition n’est pas que politique, surtout dans le cas guinéen. Lorsqu’ils ont pris leur responsabilité le 5 septembre 2021, le Général patriote Mamadi Doumbouya et ses valeureux compagnons du CNRD ont pris solennellement l’engagement devant les hommes et l’histoire de nettoyer proprement la maison Guinée au triple plan politique, économique et social. Avant d’organiser des élections libres et transparentes de la base au sommet (communales, législatives, presidentielle) pour remettre le pouvoir aux civils. Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat. Ceux qui sont donc pressés de voir le CNRD quitter les commandes du pays dans la précipitation devront prendre leur mal en patience. Tout doit être mis en oeuvre pour que cette transition soit la dernière en Guinée, un pays exceptionnellement gâté par dame nature mais dont les populations, dans leur écrasante majorité, continuent de vivre dans la précarité après 65 ans d’indépendance. Le Général Mamadi Doumbouya est une chance pour la Guinée et les Guinéens. Au moment venu, l’élection présidentielle aura lieu en Guinée, que les politiques Guinéens sachent qu’on ne construit pas dans les désordres et on ne mange pas la paix. Avançons et aimons-nous dans la paix et dans la vie.
ISC