Retour à l’ordre constitutionnel: la pression inopportune et contre-productive de l’ANAD sur le CNRD
Dans une déclaration publiée ce samedi 18 mai 2024, l’ANAD, l’alliance politique dirigée par le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a réagi aux propos tenus récemment par le Premier ministre Amadou Oury Bah connu sous le nom de Bah Oury lors d’une conférence de presse sur le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Selon elle, au-delà du 31 decembre 2024, le CNRD perdra toute légitimité de conduire la transition. Elle a par ailleurs dit avoir fait sienne la déclaration faite le 22 avril dernier par des partis politiques, coalitions de partis politiques et organisations de la société civile au siége de l’UFDG. Une déclaration dans ces entités sociopolitiques ont décidé
d’unir leurs efforts pour contraindre le CNRD à respecter ses engagements d’organiser les élections nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2024; d’user de tous les moyens légaux y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques pour exiger l’organisation des élections.
Pour tous les observateurs avertis de la scène sociopolitique guinéenne, en lieu et place des menaces inopportunes, l’heure devrait plutôt être à l’union sacrée derrière le President du CNRD, président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Armées, le Général patriote Mamadi Doumbouya pour mener à bon port le navire de la transition guinéenne. L’homme du 5 Septembre n’a pas besoin qu’on lui mette la pression mais d’un accompagnement sincère pour lui permettre de réussir sa noble mission de refondation et de rectification institutionnelle. Une transition bâclée ne profite à aucun Guinéen. Au lendemain de sa prise de responsabilité, l’actuel locataire du palais Mohammed V a promis et juré d’organiser des élections libres et transparentes de la base au sommet (communales, législatives, présidentielle) pour remettre le pouvoir aux civils. Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat. Il s’agit du président de la transition, du CNRD, du CNT et du Gouvernement de transition. Que l’ANAD revienne donc à de meilleurs sentiments et qu’elle mette beaucoup d’eau dans son vin. Toute pression exercée sur le CNRD serait inopportune et contre-productive. À méditer…
ISC