Défaite du Syli de Guinée : Les deux coupables parfaits…
C’est une Défaite foutaise. Le Syli, de ce soir, a été disparate, transparent avec un fond de jeu qui frise la colère. Après une prestation XXL en face des fennecs d’Algérie, l’éléphant de Guinée, qui, malgré sa masse corporelle légendaire avec sa trompe qui l’identifie et distingue des autres mammifères, a été muet et léger comme un papillon qui se perd en pleine nuit sans inquiéter personne.
Le plus marrant, c’est de croire à une possible qualification de l’équipe avec un style de jeu qui ne fera trembler les filets que par un sacré coup du hasard. Nul besoin d’être titulaire d’un diplôme d’une quelconque école pour déceler les failles de notre équipe. L’animation offensive est tellement moins excitante et sans enjeu qu’on croirait vivre une sorte de jouet animé.
Kaba Diawara qui tient sa survie sur le banc de l’équipe, par un miracle, déçoit à chacune de ses apparitions avec un système de jeu désastreux que révoltant et brille par son génie de coach qu’il hérite de la pire des médiocrités. Dommage, le Syli d’aujourd’hui, c’est comme ce père de famille qui annonce le baptême de son enfant sans identifier son sexe. Mdrrr, Kaba a exactement un effectif mais pas une équipe.
Kaba Diawara rallie tout le monde autour de sa très remarquable et incontestable incapacité à produire du miracle avec l’équipe. Impossible pour lui, de gagner deux fois de suite. Et pourtant, la Guinée possède de nombreux jeunes talents qui n’ont besoin que d’un coaching qui fait rêver. Le Mozambique était une proie facile pour un prédateur aussi millimétrique que le Syli de Guinée avec une attaque portée par le magicien des filets, Serhou Guirassy, ce buteur qui fait exploser tous les compteurs. Malheureusement, il peine encore à renouer avec le chemin des filets par défaut de munitions pour dépuceler des cases inviolables. Il en a le talent et le secret comme le démontre sa performance record dans son club, cette saison.
L’autre coupable désigné, c’est l’Etat. Le Syli qui est sevré de son 13ème joueur souffre de loin.
Des avancées significatives, remarquables et louables ont été enregistrées dans les travaux de rénovation et d’équipements du Stade de 28 Septembre. Une batterie d’énergie est déployée par les travailleurs avec un niveau d’avancement très satisfaisant. Contrairement au stade de Nongo qui ressemble à un vieux cimetière, le silence du marteau inquiète. Rien n’avance de ce côté ou presque.
Vivement donc la fin des travaux de rénovation du stade du 28 Septembre pour abriter les prochaines sorties du Syli qui pourra bénéficier de la chaleur de son public.
C’est le point de vue d’un profane et passionné de foot.
Habib Marouane Camara