L’imposture de Bassirou Diomaye Faye : Le faux panafricanisme au service de l’impérialisme !
Le peuple sénégalais sait-il que son président, le « panafricaniste » autoproclamé Bassirou Diomaye Faye, s’est abstenu de voter en faveur de la résolution de l’ONU visant l’éradication du colonialisme sous toutes ses formes ? Ce geste, lourd de sens, équivaut à déclarer implicitement que les Sénégalais doivent continuer à être asservis et placés sous la domination néocoloniale française. Voilà l’homme pour lequel vous avez mis le bulletin dans l’urne le 24 mars dernier, croyant élire un leader capable de défendre les intérêts du peuple sénégalais. En réalité, il s’agit d’un valet local de l’impérialisme occidental en Afrique, suivant les pas de Macky Sall.
Ce même imposteur, à peine trois mois après son élection à la magistrature suprême, a réservé à la France sa première visite officielle en dehors du continent africain. Là-bas, il s’est empressé de partager un déjeuner en tête-à-tête avec le président Emmanuel Macron. Et pourquoi ? Pour mieux asseoir les nouvelles stratégies de domination néocoloniale sur le continent africain. Ce n’est pas un hasard si, quelques semaines plus tard, il a permis, à la demande de ce même Macron, que l’ambassade de l’Ukraine au Sénégal devienne une plateforme de coordination des attaques terroristes menées les 25 et 27 juillet 2024 à Tinzaouatene contre la République souveraine du Mali, pays membre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Loin d’être une simple accusation, cette information est corroborée par les propres déclarations de l’ambassadeur ukrainien Yurii Pyvarovov, qui, dans une vidéo de propagande, a ouvertement admis le soutien de son pays aux terroristes du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et de l’Azawad lors de cette attaque lâche. Devant une telle révélation, les autorités sénégalaises, prises de court, ont réagi par une condamnation timide, qualifiée de « ferme » mais surtout de pure façade. Sous la pression de l’opinion publique, le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a dû convoquer l’ambassadeur et « discuter avec lui » entre quatre murs. Voici ce qui aurait pu être dit ce jour-là à l’ambassadeur Pyvarovov en guise de remontrances : « Ne vous inquiétez pas, nous sommes ensemble ; c’est juste une condamnation de principe, mais il aurait été préférable de ne pas vous exprimer ainsi en public, car cela met le président Faye dans une posture inconfortable ! » N’est-ce pas ?
Malgré les courbettes frénétiques et la soumission de Diomaye Faye à Emmanuel Macron, ce dernier n’a pas hésité à soutenir la coalition Takku Wallu, dirigée par l’ancien président Macky Sall, en vue des prochaines élections législatives. Si cette coalition obtient la majorité, elle pourrait bloquer le Premier ministre Ousmane Sonko, et le priver de toute marge de manœuvre. En clair, il ne pourra pas gouverner. Entre deux larbins dévoués, l’Élysée a fait son choix, et c’est Macky Sall ! Comme quoi, on ne peut jamais se fier à l’impérialisme, même lorsque l’on se montre aussi servile que Bassirou Diomaye Faye.
Rien de ce qui est écrit ci-dessus n’est inventé ; tout cela correspond parfaitement au personnage ambigu et opportuniste qu’est Bassirou Diomaye Faye. Ce personnage est une regrettable erreur des peuples sénégalais et africains qui ont été trompés par une fausse image de panafricanisme. Ko, « médiateur entre la CEDEAO et l’AES » !
« La vérité rougit les yeux, mais ne les casse pas ! »
Abdoulaye SANKARA