Alors que le gouvernement annonce la reprise du dialogue avec la classe politique guinéenne pour le 30 mars, le président du groupe parlementaire les Libéraux-démocrates, Dr Fodé Oussou Fofana, soutient que le gouvernement Condé pense rouler l’opposition dans la farine, en l’amadouant avec l’ouverture d’un prétendu dialogue, dont il viole les accords. Lisez !
» Les accords du 3 juillet 2013 nous ont servis de leçon. On s’est rendu compte qu’il ne sert à rien de dialoguer avec ce gouvernement. Parce que quelque soit l’issue de vos discussions, il est capable de les renier demain. Je me demande sur quelle planète sommes-nous ? Sinon, comment un gouvernement, si sérieux soit-il, peut renier officiellement et publiquement les accords qu’il a lui-même signés devant des témoins, peut oser nous appeler aujourd’hui autour de la table ? Ils ont renié l’additif du 3 Juillet, on le leur concède mais et les engagements contenus dans l’accord global ? Dans l’un ou l’autre cas, ce gouvernement ne convainc personne. Mais qu’il le sache, on n’est plus à la phase du dialogue mais plutôt dans l’application des décisions prises. Que dit la loi sur l’organisation des élections communales ? La CENI n’a pas le droit de fixer la date des élections, ou d’inverser l’ordre des élections. Cela ne sert à rien de perdre le temps à dialoguer. Aujourd’hui, tout le monde sait qui est de bonne foi, qui est de mauvaise foi. On sait qui veut la stabilité ou la paix dans ce pays ? Je vous le dis, si nous renonçons au dialogue, nous ne sommes pas les fautifs, mais plutôt le gouvernement qui nous a poussés dans cette situation. Nous ne dialoguerons plus avec ce gouvernement, qui n’a aucun respect pour la parole donnée. Ils ont tous nié en bloc la signature des accords du 3 Juillet 2013. Au lieu de perdre du temps pensant qu’ils peuvent nous rouler dans la farine, nous leur demandons de fixer la date des élections communales. Il reste entendu que nous n’irons aux élections présidentielles avant communales. Tout est prêt pour aller aux élections communales. Dans une situation pareille, si le président de la République veut le calme, il n’a pas besoin de nous rencontrer, qu’il organise les communales. Il a juré de respecter les lois et la constitution. On n’est pas dans la jungle. La loi, ce n’est pas quand ça t’arrange, tu l’appliques et quand ça ne t’arranges pas, tu la violes. On a passé trop de temps à discuter ici, ça ne sert à rien. Le gouvernement nous a enseignés que le dialogue, les facilitateurs, les discussions, ça ne sert à rien. Nous sommes à la phase de l’application de la loi. «
Mohamed DIANE