Les 26 ans de règne du président Ahmed Sékou Touré [décédé le 26 mars 1984] n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Dans l’émission « Archives » de la RTG, Elhadj Madifing Diané, ancien ministre de la Sécurité et ex-directeur de la Sécurité à la Présidence (de 1970 à 1984) a fait des révélations troublantes -voire graves- sur le premier secrétaire général de l’ex-Organisation de l’Unité africaine (OUA) [devenue Union africaine (UA)] Boubacar Telli Diallo arrêté, dit-il, pour « fait de complot » en 1976 et mort au camp Boiro.
Selon Elhadj Diané, « il n’y a jamais de régime innocent, il n’y en aura pas ». Mais, avoue-t-il, « avec conviction » que « le complot de 76 est évident » et Telli Diallo, à l’en croire, y a participé.
« Le complot de 1976 touche l’une des plus grandes personnalités du pays. (…) Telli a voté Oui au référendum de 1958. (…) Telli a participé au complot de 1969. C’était son complot. Il était au courant et a participé à l’agression de 1970. Sont intervenus pour lui, vivants le président Moussa Traoré du Mali, Yakubu Guwon du Nigeria, Gaafar Nimeiry du Soudan, Siad Barre de la Somalie et Dr Alfred Quenun, directeur de l’OMS pour l’Afrique (…). Le cas de 76, Telli a été dénoncé par sa propre famille. C’est évident. Son fils Thierno était assis à la dénonciation, par sa maman, épouse de Telli. Telli a été dénoncé par un certain Amadou Diallo qui a écrit un livre « la mort de Telli ». Ce Amadou Diallo était un agent double de la DSGE française. Il était étudiant à Orléans quand il a été recruté. il est rentré en Guinée par l’Algérie. Il est venu jusqu’à nos bureaux sur recommandations.