Martine Condé, la présidente du CNC- nouvelle présidente de la HAC- n’aime pas les critiques ! Après avoir fait la « petite Une » de l’hebdomadaire satirique « Le Lynx », numéro 1196 du 16 mars 2015, la présidente du CNC et désormais de la HAC a convoqué le patron du groupe de presse. Un des respectés doyens de la presse guinéenne, ancien membre du CNC, ancien président de la commission communication du Conseil National de la Transition, Elhadj Diallo Souleymane s’est soumis ce matin aux questions de la présidente du CNC (elle le reste, n’ayant pas démissionné, elle n’a pas été limogée non plus) et toute nouvelle présidente de la Haute Autorité de la Communication.
Rencontré au siège de cette institution républicaine, monsieur Diallo Souleymane a confirmé aux deux reporters de Guineematin.com qui étaient sur place que sa convocation était liée à son article intitulé : « La Martine à la tête de la HAC : Du n’importe quoi ! ». Et, probablement, la dame a tenu à lui expliquer qu’il n’en sortira pas « n’importe comment »…
Après la première « audition » de ce mercredi 25 mars 2015, le « Gros Lynx » y retournera demain, jeudi 26 mars 2015, pour essayer de convaincre qu’il n’a pas commis de faute vis à vis de la loi sur la liberté de la presse qu’il a aidé à faire voter (au CNT) et dont il continue à faire la promotion…
Ancienne directrice de la cellule de communication du RPG, Martine Condé avait été très vite nommée par celui qu’elle a contribué à faire élire à la magistrature suprême à la tête de la HAC. C’est après des cris que cette entorse sur la loi a été corrigée par un autre décret la « renommant » à la présidence (désormais) du CNC.
Puis, le 10 mars 2015, elle a été de nouveau portée à la tête de la HAC. Ne vous interrogez surtout pas comment la presque totalité des voix à voté « Martine Condé » ou de jouer sur les mots, en lisant par exemple « Haute Autorité de Condé » à la place de la « Haute Autorité de la Communication » au risque de vous faire convoquer, même si vouliez faire rire…
La presse guinéenne- déjà malade de ses difficultés de tout genre- n’est-elle très gravement menacée aujourd’hui ?
Après Mandian Sidibé, Mouctar Bah (RFI)… à qui le tour ?
A suivre !
