La nuit dernière, des éléments armés ont fait irruption dans la résidence du préfet de Coyah, Ibrahima Barboza Soumah, avant de le ligoter et le laisser gisant dans du sang dans un état d’inconscience. Joint au téléphone tôt ce matin, Abdoulaye Tamsyr Soumah, fils du préfet, nous a fait le récit de cette attaque.
«Aux environs de 3 heures du matin, pendant que la pluie se préparait, d’après le militaire posté à la rentrée de la résidence, il y a un groupe d’une vingtaine de personnes armées dont certaines étaient en uniforme, sont arrivées. Comme ils étaient nombreux, ils ont pu récupérer l’arme du militaire, ils l’ont attaché avant d’entrer dans la cour où il y a trois bâtiments. Ils ont laissé le bâtiment principal où il y avait la famille, ils sont allés vers le bâtiment où il y avait le Préfet. D’habitude ce dernier y passait la nuit avec sa femme, mais il hier celle-ci était à Dubreka. Ils sont d’abord entrés dans la chambre de ma maman, où ils n’ont trouvé personne. C’est ainsi qu’ils ont cassé la porte de la chambre du Préfet. Leur chef de mission lui a signifié que leur mission était de l’éliminer. Il leur a promis de donner tout, il leur a donné tout ce qu’il avait comme argent. Ils ont récupéré cet argent avant de commencer à le torturer. Il l’ont caché la mâchoire, le front cassé, il a un œil qui est presque endommagé, des plaies et des fractures un peu partout. Quand ils étaient prêts à partir, un d’entre eux a pris son arme et a assommé le préfet, il a perdu conscience».
Le préfet a été admis à l’hôpital préfectoral de Coyah où il a reçu des premiers soins. Aux dernières nouvelles, il a été évacué à Conakry où il est alité à la clinique Pasteur. Il aurait repris conscience.
Selon les informations aucune arrestation n’a encore eu lieu mais les services de sécurité ont été mis en branle pour se mettre à la recherche des auteurs de cette attaque.
Thierno Mo M’Bonet