Cellou Dalein Dalein Diallo – Sidya Touré – Lansana Kouyaté, les trois alternatives par ordre de mérite post législatives 2013, tous à « égo très prononcé pour des fortunes diverses » tentent de faire front commun alors qu’en réalité, cette tentative n’est que fiction.
En effet, suite aux dernières législatives, toutes les tentatives ont été vaines pour trouver une candidature unique de l’opposition pour le perchoir de l’Assemblée Nationale. Vous conviendrez avec moi que même le PEDN qui a décidé de ne pas siéger n’allait pas cracher sur l’opportunité d’être le candidat de l’opposition républicaine à ce prestigieux poste, deuxième au rang protocolaire de la république.
A moins de 72 heures de la rentrée parlementaire, les deux ténors de l’opposition étaient encore dans le jeu infantile « laisses tomber – je tiens » et en fin de compte, la candidature de Madame Tofany a ouvert un boulevard à Kory Kondiano.
Tirant les leçons de se passé récent, il est facile de conclure qu’une coalition ou alliance entre les trois ténors de l’opposition, avec la meilleure volonté du monde ne peut aboutir en dehors de la définition et du choix préalable du leader. Dans le cadre, si l’équivalence des valeurs sur le terrain est de mise comme si on parlait des titres pour les grandes entreprises, on sait qui l’emportera ; mais les deux autres chacun allant dans ses explications et motivations expliquera le pourquoi de son choix comme candidat unique de l’opposition.
L’unité d’action virtuelle ambitionnée par l’opposition républicaine ne vise que deux objectifs : Rassurer les cadres des trois partis et camoufler les réalités à la base.
Rassurer les cadres pour leur avenir immédiat dans la gouvernance du pays car, l’écrasante majorité des décideurs des différents états-majors ont au moins la vieille cinquantaine, donc l’impatience devient de mise.
Camoufler la réalité du terrain car, les communales étant une élection nationale, très tès sensible touchant directement à la base, les choix sont périlleux pour un parti qui n’est pas au pouvoir. Les « primaires » si on peut les appeler ainsi conduisent souvent à une redistribution des cartes politiques à la base. Les élections, plus elles vont à la base, plus elles sont sensibles. La particularité du parti au pouvoir en la matière est qu’il dispose d’autres leviers pour récompenser.
En terme d’illustration, le soutien apporté par l’UFDG à l’UFR à Kaloum, Matoto et Boké lui a permis de remporter malgré toutes les tentatives du pouvoir ; à l’inverse, ce soutien n’ayant pas été assuré à Kindia et en forêt, les candidats républicains ont mordu la poussière. Par ailleurs, le parti de Jean Marie Doré priera encore long temps pour l’UFDG sans lequel, il aurait été presqu’impossible à l’UPG de siéger à la présente législature.
La grande difficulté de l’UFDG est qu’elle ne parvient pas à faire des deux autres ténors, des proies. Elle se trouve constamment dans l’obligation de ménager les partenaires dominés sur le terrain pour éviter qu’ils ne sabotent ses actions surtout de désobéissance ou de violence.
L’opposition républicaine au lieu d’être une fusion d’ « égaux » est plutôt une fusion d’ « égos ».
Que Dieu bénisse et protège la Guinée.
Honorable Cheick TRAORE
Président du MPR
Conseiller de Alpha15