En 2013, l’Etat guinéen donnait un contrat d’installation de trente mille lampadaires à un ressortissant Malien qu’on dit acquérir ce marché grâce à ses relations personnelles avec le fils du Président de la République.
Dans un premier contrat, obtenu en 2011, il était aussi impliqué dans l’installation de 10 mille lampadaires à Conakry et dans certaines localités du pays. Quelques semaines après, ces lampadaires ont cessé de fonctionner convenablement dans plusieurs zones. Ce qui a suscité de l’indignation chez beaucoup de Guinéens.
L’opérateur économique, Samba Bathili, PDG de la société Africa Développement Solutions (ADS) intervenait ce matin chez nos confrères des GG, où il a apporté quelques précisions non moins importantes. Selon lui, si des lampadaires n’ont pas fonctionné longtemps par manque d’entretien, il n’en est pas responsable. Car, argumente-t-il, le contrat qu’il a eu avec l’Etat, se limitait à l’installation des lampadaires. Et, ajoute-t-il, la durée de vie des batteries, selon ses engagements, était de trois ans. D’ailleurs, se félicite-t-il, certaines batteries ont largement dépassé la durée de trois ans.
L’Etat guinéen a-t-il été floué par cet opérateur qui n’aurait pas respecté les indications du cahier des charges, concernant la durée de vie des batteries à fournir ? « Dans le cahier des charges, la durée de vie des batteries n’était pas mentionnée. Chaque fournisseur avait la latitude de faire sa proposition. Il y a des batteries qui peuvent aller jusqu’à dix ans, mais ça coûte le triple. C’est une question de choix« , a-t-il répondu.
Selon lui, le 09 décembre, il a signé un nouveau contrat qui consiste à faire la maintenance des trente mille lampadaires. « Je n’ai pas encore reçu un franc, j’ai envoyé des équipes qui sont sur le terrain. Dans la semaine, vous allez voir à la télévision », a-t-il déclaré. Ce nouveau contrat coûte selon lui, la somme de 49 milliards de francs guinéens. A rappeler que ces lampadaires sont disséminés dans 357 localités.
« Je suis surpris quand on me parle de gré à gré, moi-même je suis contre le gré à gré », a-t-il répondu par rapport aux accusations concernant le mode d’acquisition du contrat de trente mille lampadaires.
Thierno Amadou M’Bonet Camara