Alors que le monde est encore sous le choc du crash de l’Airbus A320 de Germanwings, qui s’est écrasé mardi dans les Alpes françaises tuant 150 personnes à bord, la compagnie Air Canada aurait elle aussi pu être touchée par un drame. Dimanche, alors que l’est du Canada était en proie à une violente tempête de neige, un Airbus A320 a loupé son atterrissage, provoquant une impressionnante sortie de piste. L’appareil qui arrivait de Toronto avait à son bord 133 passagers et 5 membres d’équipage. Heureusement, «seules» 23 personnes ont été blessées. Une seule était encore à l’hôpital dimanche soir.
D’après les premiers éléments dévoilés par les autorités canadiennes, alors qu’il approchait de l’aéroport d’Halifax, l’avion est descendu trop rapidement et a heurté un «réseau d’antennes situées à 350 mètres», juste avant la piste d’atterrissage. Le train d’atterrissage principal a alors été arraché, obligeant le pilote à poser l’appareil directement sur la carlingue. L’Airbus a ensuite «rebondi, puis a glissé sur environ 300 mètres». Les passagers, sous le choc, ont été évacués par les toboggans de sécurité et ont dû attendre une heure dans un froid glacial, avant d’être rapatriés vers l’aérogare. «On a cru que c’était notre heure», a témoigné une passagère au «Journal de Montréal». «La moitié des passagers étaient en t-shirt et n’avaient pas de souliers. On nous a laissés plus d’une heure en plein milieu du tarmac, dans la neige et le froid. Il a fallu se regrouper comme des pingouins pour ne pas se faire des engelures», a-t-elle ajouté. Beaucoup de vacanciers venaient en effet de Mexico et avaient fait une escale à Toronto pour changer d’avion. «J’étais assis juste à côté d’un des moteurs. Au moment de l’écrasement, j’ai vu du feu et des flammèches en sortir. Dans ma tête, c’était sûr qu’on allait exploser. Deux ou trois secondes et la lumière s’éteignait pour de bon», a raconté un autre passager.
Source paris match