Suite à la persistance des rumeurs autour d’un soupçon de détournement de deux montants colossaux à Boké, une mission de la direction nationale des impôts a séjourné le weekend dernier dans le Kakandé, pour tenter, dit-on, d’en savoir davantage.
Il a été question d’une rencontre avec les acteurs de la société civile, des journalistes, des responsables locaux et des cadres de la section préfectorale des impôts qui étaient d’ailleurs au centre des différentes accusations.
Séance tenante, Mr Bemy Michel, chef de mission et Directeur national adjoint des impôts, a précisé que cette mission s’ouvre à toutes informations de nature à laisser jaillir la vérité sur ce dossier combien important afin éclairer la gouverne des populations et éviter des rumeurs.
Bien que suspendu de la présidence de la délégation spéciale de Boké, Modibo Fofana, présent à cette rencontre, a été invité à apporter des explications sur la gestion de ces montants. Il faisait partie de ceux qui évoquaient cette affaire dans la presse.
De toutes les interventions, il ressort que les 634 millions constituent une taxe effectivement payée par la société fluor évoluant en sous-traitance avec la Compagnie des Bauxites de Guinée CBG.
Pour beaucoup d’acteurs içi au niveau local, ce montant devrait être au bénéfice des collectivités locales. Sur la base des textes juridiques, explique-t-on, il s’agit plutôt d’une taxe payée au niveau local mais destinée au budget national. Pas de détournement donc !
Concernant les 8 milliards, il s’agit, d’après la direction des impôts, d’un manque à gagner. Un montant non payé, dont le recouvrement permettrait à Boké d’engranger près de 8 milliards de nos francs.
Il faut dire que cette mission, vient d’éclairer la lanterne de plusieurs citoyens. Elle a surtout le mérite d’avoir sauvé le service des impôts de Boké, en attendant de savoir si les explications données ne l’ont pas été pour simplement maquiller ce qui s’est réellement passé.
Reste à savoir quant est-il des 90.800.000gnf recouvrés au titre des taxes de MTN, faisant également l’objet de soupçon de détournement au niveau de la commune urbaine de Boké.
Nous y reviendrons !