Le modèle économique jusque-là utilisé n’a pas privilégié les secteurs les plus productifs capables de générer de la croissance économique et de créer des emplois dans les pays.
Certains pays ont pu améliorer significativement les conditions de vie de leurs populations grâce à une croissance économique rapide et continue.
Cette faible performance interpelle les pouvoirs publics qui ont des objectifs ultimes d’améliorer le niveau de vie et le bien-être social de la population. Quelles que soient les politiques du passé et de l’avenir, il n’en demeure pas que ces objectifs ne seront réalisés sans une croissance économique soutenue et durable. Pour toutes ces raisons, la compréhension de la croissance, de ses mécanismes, de ses déterminants et de ses sources est à inscrire au centre de l’action des concepteurs des politiques économiques.
Etant donné que la croissance n’est ni une fatalité ni tributaire des ressources naturelles dont est doté un pays mais dépend principalement des politiques et des choix faits par le pays, de la volonté et de la détermination des citoyens et la littérature économique dans sa tentative de compréhension de cette situation a émis plusieurs concepts notamment l’économie duale et le surplus de chômage de Lewis, le capital humain de Schultz, la théorie des stades de développement et le décollage et le rattrapage de Gerschenkron et Rostow et le structuralisme de Seer, Prebish et Hirschmann.
L’importance d’apporter une réponse à cette question cruciale ne réside pas uniquement dans la compréhension du passé, mais également dans l’identification des pistes qui lui permettraient de rattraper le retard et de hisser le pays au même niveau de développement que ses semblables.