En marge de la cérémonie de lancement de la nouvelle compagnie aérienne Guinean Airlines, à ne pas confondre à Air Guinée, le Ministre en charge des Transports, Oyé Guilavogui, a animé une conférence de presse dans le but de donner plus de détails sur cette compagnie.
La préoccupation majeure de la panoplie de journalistes présents, consistait à savoir pourquoi les autorités n’ont pas relancé la compagnie Air Guinée, comme promis par le Chef de l’Etat, mais se sont contentées de faciliter la création d’une nouvelle compagnie par des investisseurs privés.
« Comme le Chef de l’Etat vient de le dire, nous avons opté pour la promotion du secteur privé. C’est pour cette raison que nous avons misé sur les partenaires Guinéens accompagnés par des partenaires étrangers », a dit le ministre Oyé Guilavogui.
Question d’un journaliste de Mosaiqueguinee.Com : Monsieur le Ministre, ça veut dire donc qu’on ne parlera plus d’Air Guinée ? « …. On a évité de mettre Air Guinée à cause des contentieux qu’Air Guinée continue encore à drainer. Il suffisait que je mette Air Guinée pour que les gens commencent à taper à ma porte, pour venir réclamer les dettes. Et ce n’est pas la même compagnie. Je ne vais pas entrer dans les détails, le passif d’Air Guinée est très lourd », a répondu le ministre.
Question d’un autre journaliste : Concernant cette nouvelle compagnie, l’Etat guinéen est-il actionnaire ?
« On vous a dit que c’est un partenariat privé-privé. L’Etat va s’attendre à des taxes, à des frais de location, les redevances à payer pour l’occupation des pistes, le parking…. Voilà ce qui intéresse l’Etat », a réagi Oyé Guilavogui.
Pour le ministre Oyé Guilavogui, la Guinée n’est pas le seul pays à ne pas avoir une compagnie nationale étatique. Il citera l’exemple Ivoirien. « Quand vous voyez Air Ivoire, ne pensez pas que c’est la compagnie qui appartient à l’Etat de Côte d’ivoire », balancera-t-il.
Thierno Amadou M’Bonet Camara