La politique n’est pas une religion où on observe le jeûne et les prières pour aller au Paradis, disait Mandian Sidibé. La politique, c’est ici qu’il faut avoir les retombées, pas à l’au-delà. Cette maxime, Elhadj Oumar Camara et ses pairs du Bloc des forces patriotiques de Guinée semblent se l’approprier.
Allié du candidat Alpha Condé hier, ils ont décidé de tourner le dos à l’actuel Président de la République dont il accuse de n’avoir pas respecté les clauses qui les liaient quand il était en lice pour la présidentielle de 2010.
Désormais ancien allié du locataire de Palais Présidentiel, Elhadj Oumar Camara a d’autres chats à fouetter en mobilisant autour de lui l’ensemble des frustrés du régime d’Alpha Condé. S’il lui était demandé de conseiller les responsables de l’opposition, M. Camara affirme que ces derniers ne doivent pas se laisser piéger par Alpha Condé et ses acolytes. Fin connaisseur de l’administration Condé, il révèle que les autorités en place ont toujours piégé les gens.
Parlant de la main tendue du pouvoir pour la reprise du dialogue, le leader du Bloc des forces patriotiques de Guinée avise : ‘’Il faut que les opposants soient suffisamment intelligents et vigilants dans ce qu’ils vont faire désormais avec le pouvoir pour ne pas tomber dans un nouveau piège’’.
‘’Quand le Professeur [Alpha Condé] les traite de nains ou d’apprentis politiciens, il le pense réellement. Car tout ce qu’Alpha et ses alliés font, c’est de mettre des battons dans les roues de l’opposition doit être extrêmement vigilante’’, insiste-t-il.
Sur le chronogramme électoral, le député de la mouvance Amadou Damaro Camara soutient mordicus que ‘’mieux vaux avoir des maires avec des mandats expirés que d’avoir un président illégitime’’.
Tel n’est pas l’avis d’Elhadj Oumar Camara qui estime que ‘’les autorités savaient bien avant que le mandat d’Alpha Condé allait poser un problème en organisant les communales avant la présidentielle. Ce sont des choses bien préparées. Les autorités avaient toutes les réponses bien faites [pour contrer l’opposition]’’.
La rédaction