La Journée internationale des droits des femmes est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations. A cette occasion, notre reporter a rencontré une des femmes leaders de Guinée, en l’occurrence Mme CONDE Mama Tady, présidente de l’UCERPAC (Union Citoyenne pour l’éducation et la réinsertion pérenne par l’action communautaire).
Au cours de cet entretien, cette dame nous a parlé de l’historique de cette journée, la situation des femmes guinéennes. Et elle a lancé un appel aux femmes à ne pas baisser les bras. D’entrée de jeu, Mme CONDE Mama Tady a rappelé l’origine de cette journée. « La commémoration de cette date est due à la révolte des femmes américaines qui remonte à plus de deux siècles. Donc, une pensée pieuse pour ces devancières qui se sont sacrifiées pour que nous nous soyons à ce niveau aujourd’hui. En tant que femme, mes sentiments sont des sentiments de satisfaction et de fierté », a-t-elle rappelé.
Parlant de la situation des femmes guinéennes, la présidente de l’UCERPAC a salué leur bravoure en ces termes : « Les femmes guinéennes sont exceptionnelles de par leur bravoure et leur courage. Mais nous devons encore resserrer les rangs, refusé de croire que le féminisme est une fatalité. Beaucoup est fait mais ce qui reste encore est énorme. Nous devons accepter de scolariser nos filles, nous débarrasser de certaines pratiques telles que l’excision, les mariages précoces. Il faut avoir le courage de s’affirmer, d’imposer son talent.»
Selon elle, l’égalité ne signifie pas que nous sommes égales aux hommes dans tout, non! Cela est naturel, les hommes restent les maîtres, voire les patrons dans nos foyers. Sachons qu’on peut être docteur, professeur, ministre ou présidente. Cette parité dans nos administrations, nos industries doit être une réalité. Jusqu’ici, à peine on arrive à 30 %. Ce qui freine cette parité est dû à nous femmes d’abord. Parce qu’il faut qu’on sache faire la différence entre nos droits et devoirs.
Par ailleurs, elle lance un message : « je salue toutes les femmes, singulièrement les guinéennes Qu’on cesse les petites jalousies entre nous », a-t-elle lancé.
Pour terminer, elle rend hommage aux braves femmes disparues. « Je ne peux terminer sans rendre un vibrant hommage à nos devancières M’balia CAMARA, Hadja Mafory, et maman Jeanne Martin Cissé, qui vient de s’éteindre. Que Dieu ait pitié leur âme au Paradis ! Bonne fête à nous, surtout aux braves femmes de l’UCERPAC de Matam et en général à toutes les femmes de Guinée », a-t-elle conclu.
Il faut rappeler que cette journée est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout, de préparer l’avenir et les opportunités qui attendent les futures générations de femmes. La Journée internationale des femmes est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.
Bolokada Sano
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