Accusé de corruption et de blanchiment d’argent par la justice américaine, Mahmoud Thiam, ministre guinéen entre 2009 et 2010, avait été arrêté mi-décembre à New York. Son procès s’est ouvert ce lundi.
Le procès de l’ex-ministre guinéen des Mines Mahmoud Thiam s’est ouvert lundi 24 avril à New York. Il y avait été arrêté mardi 13 décembre. Il avait alors été maintenu en détention sans caution, la justice estimant qu’il risquait de s’enfuir.
La justice américaine soupçonne Mahmoud Thiam de corruption et de blanchiment d’argent. Lorsqu’il était ministre des Mines de son pays entre 2009 et 2010, sous les régimes successifs de Moussa Dadis Camara et de Sékouba Konaté, le Guinéen aurait reçu, selon l’accusation, 8,5 millions de dollars (7,9 millions d’euros) d’un « conglomérat chinois ».
Ce dernier, dont le nom n’a pas été dévoilé, recherchait un droit d’exclusivité « sur une grande variété de domaines de l’économie guinéenne » et notamment « un contrôle quasi total » du secteur minier du pays, selon Bloomberg, qui citait le rapport des procureurs américains mi-décembre.
Mahmoud Thiam plaide non-coupable
Mahmoud Thiam a plaidé non-coupable du chef d’inculpation de blanchiment d’argent, selon Reuters qui assistait à l’audience ce lundi. Son avocat Aaron Goldsmith a indiqué que l’instruction ne prouvait pas le paiement de pots-de-vin à Mahmoud Thiam.
Le procureur fédéral Lorinda Laryea a averti que des témoignages de représentants gouvernementaux guinéens, des relevés de banques et des e-mails seraient présentés au cours du procès pour démontrer l’enrichissement personnel de Mahmoud Thiam.
Jeune Afrique