Chaque année, à travers le monde, dans un élan de solidarité et de ferveur, ensemble, nous célébrons la journée internationale de la liberté de la presse.
Le Gouvernement, le peuple de Guinée, et moi-même, cette année encore, sommes mobilisés pour cette célébration plus que symbolique et devenue traditionnelle.
En effet, pour les amis, partenaires et acteurs des médias, la journée internationale de la liberté de la presse, est le moment idéal pour mesurer le chemin parcouru dans la quête permanente de la liberté de la presse.
A cet égard, s’il y a des acquis nombreux qui constituent un motif de fierté et d’espoir, il persiste encore, hélas, des menaces qui continuent de peser sur tous les droits et les libertés fondamentales de la presse.
Pour ma part, je reste convaincu que malgré les efforts à fournir encore, les difficultés et incidents de parcours parfois pour accéder à une presse libre, responsable et citoyenne partout dans le monde, en Guinée, la presse est libre.
Elle est plus libre aujourd’hui qu’hier et le sera davantage demain, si elle ne cède rien de son indépendance et de ses droits, mais ne se dérobe pas non plus à ses devoirs, notamment celui de concilier le pouvoir qui lui est reconnu avec l’exigence de responsabilité, de citoyenneté et de patriotisme. Notre ambition à tous demeure de servir notre pays avec honneur, loyauté et amour dans la paix et la concorde nationale.
Pour moi qui ai consacré ma vie au combat pour la liberté et la démocratie ici et ailleurs, je me réjouis que personne, sous ma présidence, ne soit poursuivie pour délit d’opinion, qu’aucun journaliste ne se retrouve en prison pour avoir fait son travail comme par le passé.
Les rares violences faites aux journalistes, ne sont pas le fait de l’Etat et des pouvoirs publics.
Nous n’en sommes pas moins interpelés, car il est de notre devoir et de notre responsabilité de protéger tous les guinéens, de défendre et de promouvoir toutes les libertés publiques, individuelles et collectives, en particulier, la liberté d’expression qui nous est chère à tous, parce que l’âme et le visage de notre démocratie.
Chers amis et partenaires de la presse ;
En dédiant une journée à la presse, je souhaite renforcer son rôle et sa place dans le débat démocratique et provoquer le sursaut nécessaire pour améliorer les conditions d’exercice du métier de journaliste et qualifier par la même occasion notre presse, encore, très jeune ;
C’est l’occasion pour moi de rappeler que les droits et les libertés que chacun revendique légitimement, ne peuvent s’exercer pleinement que dans un climat de confiance entre les guinéens et de sérénité dans le pays, bref dans le respect de nos institutions et des lois de la République.
Bonne fête du 03 Mai à la communauté des journalistes de Guinée et du monde, à tous les amis, partenaires, acteurs et usagers des médias.