Le discours du nouveau vice-président de l’UFDG chargé de la communication, qui dit que 900 peuls ont été renvoyés de l’administration depuis l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir, ne rend service ni à son parti ni à la communauté qu’il prétend défendre. C’est du moins l’avis de Bah Oury. Il l’a exprimé dimanche devant un parterre de journalistes à petit Symbaya, commune de Ratoma.
“Je condamne ces propos parce que ça n’apporte aucune valeur ajoutée, ça ne fait que réveiller des blessures qu’on est en train de vouloir cicatriser. Ceux qui veulent rouvrir les blessures, ne travaillent pas pour l’apaisement», a déclaré le vice-président «exclu» de l’UFDG.
«En politique il y a deux façons de voir les choses. Il y a ceux qui aiment détruire, il y a ceux qui construisent. En Guinée il y a beaucoup plus ceux qui détruisent que ceux qui construisent. Je me place dans l’esprit de ceux qui construisent… Il y a des politiciens qui n’ont rien à dire, ils ne peuvent se reconnaitre que dans le débat ethnocentrique, ils n’ont pas de projet pour le pays. Vous entendez des agitations, des peuls par ci et par là. Des gens qui s’expriment comme ça, est-ce qu’ils rendent service à l’UFDG ?», s’interroge Bah Oury.
«Ce qu’ils font ne va pas dans l’intérêt ni de l’UFDG ni de la communauté peul. Ce qui peut nous permettre d’aller de l’avant, et à tous les niveaux, c’est que les responsables mettent de côté tous les débats à caractère ethnocentrique”, ajoute Bah Oury.
A noter que dans un communiqué, le gouvernement guinéen aussi avait condamné ces propos de Chérif Bah.
Mamadou Sagnane