L’opposition républicaine compte manifester lundi 13 avril contre l’insécurité en Guinée. Pour fédérer assez de monde à cette marche, elle a fait appel à certaines structures de la société civile, dont le Réseau Citoyenneté, Producteurs et Consommateurs (RECIPROC).
Pour examiner la question, le bureau exécutif de cette plateforme de la société civile guinéenne s’est retrouvé. Lors de cette rencontre, le bureau a décidé de décliner l’invitation de l’opposition.
Selon Lansana Diawara, président du RECIPROC, quand Aboubacar Sylla a été victime de cette attaque, sa structure a été la première à condamner cela. Mais le RECIPROC ne participera pas à la marche du lundi. « Pour nous, c’est inadmissible de se joindre à l’opposition pour marcher contre l’insécurité ce lundi. »
Ce refus est dû à plusieurs raisons : «Quand nous, société civile, nous avons organisé la marche contre l’insécurité dans ce pays, l’opposition n’a pas accepté de se joindre à nous parce que, selon elle, elle a peur que cette marche ne prenne des connotations politiques. Un argument qui ne tient pas la route parce que c’est une question d’enjeu national. L’opposition pouvait se joindre à nous en tant que citoyenne. »
L’autre raison évoquée par M. Diawara, c’est le fait qu’ils ne sont pas impliqués dans l’organisation de la marche : «Ces leaders politiques ne peuvent pas organiser une marche et nous appeler à se joindre à eux sans nous impliquer dans l’organisation.»
Le président du RECIPROC reproche à l’opposition, non seulement d’avoir refusé de participation à la marche organisée par la société, mais aussi de n’avoir pas condamné les violences qu’elles ont subi ce jour là. Car, cette marche n’avait pas été autorisée.
C’est pour toutes que M. Lansana Diawara a demandé à tous les démembrements de sa structure de ne pas participer à la marche de ce lundi 13 avril.
BAH Alhassane