La préfecture de Siguiri, ville très peuplée située au nord-est de Conakry, en Haute Guinée, à l’instar des autres préfectures du pays, se prépare à célébrer, dans les jours à venir, la Tabaski, l’une des grandes fêtes musulmanes. Ici comme ailleurs, les fidèles musulmans vont devoir se saigner, financièrement parlant, pour s’acheter le mouton, dont le prix ne cesse de monter en flèche au fur et à mesure que la fête approche. Une situation qui devrait interpeller les autorités à tous les niveaux.
La préfecture de Siguiri, on le sait, fait frontière avec la république du Mali. Le commerce du bétail est très répandu entre les deux pays limitrophes. Mais en dépit de tout cela, il subsiste çà et là des petits problèmes, comme le souligne bien Maliki Kaba, président des vendeurs de mouton : « Les gens disent que les prix sont chers. Ils ne comprennent pas. C’est au Mali qu’on rencontre beaucoup de problèmes. A la frontière, pour le dédouanement, il faut payer entre 18.000 et 20000 francs. Et quand tu viens ici, au regard de tout cela, c’est obligatoire que le prix monte. Nous faisons donc face à cette réalité. »
Mamadou Saliou, vendeur de mouton, relève lui aussi les difficultés rencontrées à la frontière. « Le prix du mouton est monté. Un bélier coûte 1.000.000 FG, 2.000.000 FG, 3.000.000 FG jusqu’à 4.000.000 FG. La cherté du prix dépend du dédouanement qui se fait à 18.000 cfa, 25.000 cfa, voire à 30.000 cfa. C’est tout cela qui rend le prix cher », a-t-il indiqué.
Il est vrai que chaque année, à l’approche des fêtes à Siguiri, le prix du bétail devient difficile à négocier, plus particulièrement celui du mouton. Cette situation est aujourd’hui d’autant plus préoccupante que la population, dans sa majorité, tire le diable par la queue.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
En savoir plus sur http://mediaguinee.org/2017/08/25/siguiri-le-prix-du-mouton-monte-en-fleche-a-quelques-jours-de-la-tabaski/#Pgr8uz64DK4vRu8G.99