Il faut sans doute noter que tous les ingrédients sont réunis pour la falsification de la glorieuse histoire contemporaine de la Guinée ; et cela par la faute des différents gouvernements succédés a la tête de ce pays.
Aujourd’hui la Guinée est l’un des rares pays au monde qui jusqu’à présent n’a pas son histoire contemporaine enregistrée de façon claire. Elle ne figure pas de façon schématisée dans le programme d’enseignement du secondaire. Une histoire pourtant datant de plus d’un siècle.
Cela dénote de l’insuffisance des programmes d’enseignement non seulement, mais aussi de la mauvaise foi des gouvernements dans la restitution des faits historiques de façon impartiale pour le bien-être de chacun et de tous ; malgré qu’elle comporte des phases très obscures comme toute autre histoire d’ailleurs.
C’est très déplorable de constater de nos jours la méconnaissance de la portée historique du non du 28 septembre 1958 par certains guinéens ,la non institutionnalisation de cette date en jour férié, l’organisation d’une manifestation à la même date en 2009 en sont des preuves illustratives; à cela s’ajoute la banalisation de la fête de l’indépendance par le gouvernement à travers le rejet de la célébration officielle à une date ultérieure; la méconnaissance de certains leaders comme lansana Beavogui, Barry III,Barry Diawadou et tant d’autres par la plupart des guinéens. Alors qu’ils se sont battus au même titre que d’autres pour l’accession à l’indépendance de cette nation.
Et cela a ouvert la porte à des esprits maléfiques qui encensent certains compagnons de l’indépendance en ramenant même ce combat à l’actif d’un seul individu, alors que cet acquis est une oeuvre collégiale. Dans la même lancée, la diabolisation de certains est devenue monnaie courante pour d’autres qui, pour des raisons égocentriques tentent de salir la mémoire de ces combattants.
Force est de reconnaitre qu’Il est imperieux voire impératif aujourd’hui pour ce gouvernement d’inclure la rénovation des programmes dans le cadre des reformes du système éducatif, pour permettre aux jeunes générations de s’approprier de cette histoire, car comme le disait l’autre, » un peuple sans histoire est un monde sans âme »
Halimatou Baldé
Vice-présidente du CNJ du Bloc Libéral