Il s’est ouvert ce mercredi 08 novembre à Conakry la deuxième conférence sous-régionale sur les expériences en matière de promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines/excision. Une initiative de l’ONG Vital Voices, en collaboration avec le comité interafricain sur les pratiques traditionnelles néfastes.
Durant trois (3) jours, une cinquantaine de participants, venus de six (6) pays de la sous-région (Sénégal, Gambie, Mali, Mauritanie, Sierra Léone, Guinée-Bissau) échangeront autour des thématiques liées aux violences basées sur le genre avec un accent particulier sur la pratique des mutilations génitales féminines afin de trouver solution au problème.
Dans son discours, l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, Dennis Hankins, a déploré le fait que la Guinée ait 97% de femmes victimes des MGF. Avant d’interpeller le gouvernement à faire le mieux possible pour éradiquer ce phénomène d’excision.
De son côté, le directeur exécutif du comité interafricain de lutte contre les pratiques néfastes, Morissanda Kouyaté, a plaidé en ces termes: « Parallèlement aux routes, aux ponts , aux barrages , que nos experts vont programmer, je propose, en tant que Guinéen, qu’une partie de ces fonds (20 milliards) soit consacrée au renforcement de l’autonomisation des femmes et à la lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, qu’on érigerait en cause nationale prioritaire. »
« La problématique MGF demeure encore aujourd’hui une préoccupation constante du gouvernement, au regard du taux de prévalence national, qui, selon l’enquête démographique de santé de 2012, est de 97% de femmes victimes de ce phénomène d’excision. Ce qui classe notre pays au 2ème rang dans le monde, après la Somalie, et le 1er dans la sous-région ouest-africaine où les femmes sont mutilées », a expliqué la ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, Mariam Diaby.
Et de souligner : « Nous avons encore beaucoup d’efforts à fournir. Les échanges de bonnes pratiques au cours de la présente conférence aideront sans doute à monter à l’échelle dans le processus d’abandon d’une pratique profondément ancrée dans nos mœurs et coutumes, qu’est la mutilation génitale féminine. »
Elisa Camara
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