L’opposition guinéenne entend mettre le gouvernement le pied au mur quant au calendrier électoral récemment déroulé par la Ceni. Le chef de file de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo, par ailleurs président de l’UFDG, a déclaré lundi sur la « Deutsche Welle » que les manifestations continueront jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Pour lui, il y a bien des chances de relancer le dialogue. Mais, ajoute-il, « à condition que le gouvernement demande à la ceni d’annuler le calendrier décliné le 10 mars dernier qui viole les accords politiques antérieurs et l’ordre normal des élections. »
« Si cela est fait, assure M. Diallo, nous pouvons nous retrouver et puis essayer de trouver la solution d’organiser les communales avant la présidentielle. »
A ses yeux, « le pouvoir qui a la responsabilité de la paix en premier lieu et de la cohésion nationale doit accéder à cette demande de l’opposition. »
«Si ce n’est pas le cas, prévient-il, l’opposition va continuer les manifestations et pourrait bien entendu ne pas prendre part à l’élection présidentielle. »
Lundi, à l’appel de l’opposition, des manifestations violentes -contre le calendrier électoral- ont eu lieu à Conakry paralysant ainsi une partie de la capitale avec par endroits des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait des blessés et des dégâts matériels importants.
Par Mamadou Savané