Des constatations à l’interne du syndicat des enseignants, caractérisées par une folle guerre de leadership sous l’effet d’opportunisme des dissidents, paralysent les cours dans certaines écoles du pays, grâce aussi à la bénédiction de l’incongruité dans la démarche du gouvernement.
Le discours a été bien choisi. Les dissidents qui se font passer pour des dirigeants très proches de la base, ont usé de la conjoncture actuelle pour toucher aux points sensibles des enseignants mal informés, avides, à juste raison, d’augmentation de leur pouvoir d’achats en griffonnant une plate-forme, à lire de fond en comble, qui présente pourtant à maintes endroits, des incohérences qui jonchent d’ailleurs le chemin escarpé de leurs démarches.
Il est clair que la démarche des dissidents souffre d’égalité dans une organisation syndicale régie par des principes qui devraient s’imposer à tous ses membres.
Pour remettre en cause un protocole d’accord multipartite, épilé par les syndicats en début d’année au prix des pertes en vies humaines et de dégâts matériels importants, à défaut du consensus des signataires, l’adhésion d’une majorité des membres du bureau exécutif, est à cet effet indispensable à celle d’une « rébellion » de deux des membres accusés d’ailleurs, d’agir pour des fins autres que celles qui font l’objet de débats en ce moment.
Des concours de circonstances favorables, donnent la force à un acte illégal. La légitimé talonne alors l’illégalité qui a caractérisé la démarche sans précédent et historique des dissidents.
Au nombre desquels, la situation de précarité sur laquelle ces syndicalistes félins ont pu surfer avec des expressions qui sied pour que le mot d’ordre de grève ait un retentissement inattendu chez les enseignants, l’une des couches professionnelles les plus misérables du pays.
La suspicion en permanence qui couvre des responsables syndicaux de premier rang, comme c’est le cas avec d’autres cadres de l’administration et leaders d’opinions, accusés de corrompus et d’utilitaristes.
On leur reproche aussi d’avoir volontairement coupé le pont avec la base qui semble être mal informée.
Le tâtonnement de la tutelle, le ministère de l’éducation élargi au gouvernement, qui a manqué de proactivité et par la suite de rigueur à se décider à temps dans le but de trouver une solution possible à ce mouvement qui est aujourd’hui une véritable déferlante d’instabilité qui impose plus d’attentions.
Le pic favorable est le manque d’autorité de l’Etat qui a pris la forme personnalisée dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé.
La sortie du Président de la République contre ces dissidents syndicalistes, sonne comme un abus d’autorité préjudiciable à la liberté d’expression, c’est du moins ce que pensent certains professionnels de médias.
C’est aussi et sans doute l’expression d’un désaveu au gouvernement qui n’a pu trouver la solution deux semaines après l’éclatement de la crise, aussi à l’autorité de régulation accusée par des observateurs, d’indifférence face à l’attitude de certains médias qu’ils accusent de pyromanie.
Mohamed