Enfoui dans les tiroirs depuis 2009, le dossier de redevances des radios et télévisions privées vis-à-vis de l’Etat guinéen refait surface au moment où les relations entre le pouvoir et la presse guinéenne sont très exécrables.
Depuis la semaine dernière, l’ARP (Autorité de Régulation des Poste et Télécommunications) sur instruction, apprend-t-on, s’est réveillée de son profond sommeil dans lequel elle était plongée depuis 2009 pour adresser des courriers aux différentes radios pour leur intimer l’ordre de payer ce qu’elles doivent depuis 2009 à l’Etat guinéen sous peine de les fermer. Et ce lundi, 11 décembre, c’est chose faite.
Les radios comme Sabari FM, Djiguii FM ont déjà été fermées par l’ARPT faute de payement de la redevance. L’équipe poursuit son périple et tout porte à croire que quasiment toutes les radios privées de la place seront fermées, car le montant semblé un peu élevé.
L’on parle de plus de six milliards que doivent payer les radios et télévisions privées de Guinée à l’Etat.
L’URTELGUI promet d’ailleurs se réunir dans les prochains jours pour définir la conduite à tenir.
Pour rappel, le Pr Alpha Condé avait agité la menace d’obliger les radios et télévisions privées de payer leurs redevances lorsqu’il avait reçu une délégation de l’URTELGUI qui intercédait pour la libération du Directeur du groupe de presse : Gangan TV/FM.
Cet acte, d’après beaucoup d’observateurs, sonne comme la suite de l’élan de musellement de la presse dans lequel semble s’inscrire le pouvoir Condé depuis que de folles rumeurs relatives à la mort du président ont été distillées. Les radios avaient même été accusées d’être à l’origine de la propagation de ces rumeurs. Et depuis, Alpha Condé a piqué une colère bleu contre les médias guinéens.
Saa Momory Koundouno