Après Washington, Paris et …maintenant Conakry. Sauf dernière décision, le président guinéen Alpha Condé va regagner Conakry ce vendredi après plusieurs jours d’absence. En ce moment à Paris où il a eu mercredi un entretien de 45 minutes avec son homologue français Francois Hollande, Alpha Condé a réitéré son appel au dialogue avec l’opposition qui proteste contre le calendrier électoral récemment déroulé par la Ceni.
« Le gouvernement est ouvert au dialogue, nous, nous n’avons jamais fermé le dialogue. Ça dépend, un dialogue sur quoi. Nous nous sommes mis d’accord avec l’opposition sur le choix d’un opérateur par appel, sur ce que nous avons fait. Il n’y a jamais eu de discussion sur les locales. », a déclaré à RFI, le président guinéen qui n’entend pas fléchir le genou devant ses opposants qui réclament -mordicus- les communales avant la présidentielle fixée au 11 octobre prochain.
« Par contre, poursuit M. Condé, évidemment, la condition guinéenne impose que les élections, les présidentielles, aient lieu à une date précise, sinon il n’y a plus de pouvoir. Nous, nous voulons une Céni technique et c’est eux qui ont demandé une Céni politique. La Céni est élue pour sept ans. Une fois qu’ils ont prêté serment, ils sont engagés par leur serment. Donc nous, nous sommes ouverts. Mais quand des manifestations consistent à lancer des pierres contre les gendarmes, nous faisons tout pour qu’il y ait un maintien de l’ordre républicain. »
Ce jeudi, une marche de l’opposition, jugée illégale par le pouvoir, a été empêchée en Guinée. A Labé, ville située à plus de 400 km de Conakry, un jeune a trouvé la mort « après avoir reçu un projectile au niveau des cervicales », selon un communiqué du Gouvernement transmis à la presse.
Par Mamadou Savané