Il me revient l’agréable devoir en ma qualité de Président du Comité Technique Spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité de remercier les collègues Ministres de la Défense et de la Sûreté qui ont pu faire le déplacement pour prendre part à cette importante réunion. En ce début d’année, je tiens à vous souhaiter à tous et à vos familles respectives, mes vœux les meilleurs pour 2018.
Qu’il me soit également permis de transmettre les salutations et les vœux de plein succès à notre réunion du Professeur Alpha Condé, Président de la République de la Guinée, Président en exercice de l’Union africaine.
Les travaux de la présente réunion du Comité Technique Spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité se déroulent dans un contexte régional et international marqué par la recrudescence, sans précédent, des actes terroristes et par la prolifération d’idéologies radicales et extrémistes dans diverses régions du monde, qui corrodent fortement les valeurs de tolérance, de paix, de coexistence pacifique et de sécurité internationale.
L’heure est à la détermination et à la mobilisation des efforts de l’ensemble des pays membres de l’Union. Sur la base de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité, nous devons travailler à l’opérationnalisation de la force Africaine dans toutes les régions. Cette opérationnalisation permettra de relever les défis de paix et sécuritaires.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, la Force Africaine en Attente (FAA) a été créé dans le cadre de l’Architecture Africaine de Paix et de la Sécurité conformément à l’Acte constitutif de l’Union et à l’article 13, alinéa 1 du Protocole portant création du Conseil de Paix et de Sécurité.
En effet, les mises à jour sur le développement de la Force Africaine en Attente, que la Commission de l’UA a fournies aux étapes précédentes de notre processus, ont contribué aux délibérations fructueuses sur l’opérationnalisation de la Force Africaine en Attente. De toute évidence, les résultats obtenus démontrent une réalisation de la mise en œuvre de nos décisions antérieures et de celles de la Conférence de l’Union dans le domaine de la paix et de la sécurité.
Aujourd’hui, il est à noter que quatre des cinq communautés économiques régionales et mécanismes régionaux ont atteint leur capacité totale, à cela s’ajoute la récente inauguration de la base logistique continentale de Yaoundé. Ce qui à coup sûr constitue une avancée significative de la mise en place de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité.
En votre nom, je tiens à remercier chaleureusement la Commission de l’Union africaine et le Gouvernement du Cameroun pour leur engagement incontestable en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique.
Il est à souligner que nos pays contributeurs de troupes et de police aux différentes opérations de paix en Afrique, à savoir l’AMISOM, la Force Multinationale de lutte contre Boko Haram, l’Initiative de coopération régionale de lutte contre la LRA et le G5 Sahel, continuent de faire d’énormes sacrifices et de gagner la paix en Afrique. Nous les saluons. En tant qu’Africains, nous devons vaincre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent, en plus de résoudre résolument les conflits anciens et émergents dans diverses parties de notre continent. Il y’a certes des progrès réalisés dans la recherche de solutions aux conflits et la lutte contre le terrorisme.
Ces progrès évoqués ne doivent pas nous détourner du problème crucial du financement du Fonds de la Paix qui constitue un défi majeur. J’exhorte les Etats membres à s’acquitter du paiement de leurs contributions au titre du Fonds de la Paix.
Je me félicite de la décision des Chefs d’Etat et de Gouvernement de financer à hauteur de 25% les opérations de maintien de la paix, mandatées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans la perspective de faire taire les armes à l’horizon 2020.
Pour notre part, le Président de la République de Guinée, le Professeur Alpha Condé n’a eu de cesse de demander aux Africains de compter sur leurs propres moyens d’abord en vue d’assurer la paix et la sécurité durables du continent.
Mesdames et Messieurs,
Depuis quelques jours, nos experts et les Chefs d’Etats-majors travaillent d’arrache-pied sur l’ensemble de ces questions. Leurs rapports, assortis des recommandations, seront examinés par notre réunion. C’est le lieu de remercier très sincèrement le Professeur Gambari et son équipe pour les missions sur le terrain qui ont permis la vérification, la confirmation et la validation des capacités annoncées de la Force africaine en attente (FAA).
Conformément à la pratique du processus de réunion du STCDSS, nous allons couronner nos travaux aujourd’hui avec l’adoption d’une déclaration qui, comme l’a déjà souligné le commissaire à la paix et à la sécurité, sera soumise à l’Assemblée, par l’intermédiaire du Conseil exécutif. Nous attendons, par conséquent, de plus amples informations de l’Assemblée sur cet important dossier de la FAA.
Pour terminer, je ne saurais conclure mon allocution sans remercier en votre nom ainsi qu’à mon nom personnel les Autorités Ethiopiennes pour leur généreuse hospitalité.
C’est sur ces mots que je déclare ouverte la 10ème Réunion du Comité technique spécialisé sur la défense, la sûreté et la sécurité.
Je vous remercie.
Docteur Mohamed Diané, ministre d’Etat chargé de la Défense nationale auprès du président de la République