Dans un rapport, la section guinéenne d’Amnesty International alerte notamment sur l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre.
L’année écoulée encore, les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive contre des manifestants. Des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes, notamment les artistes qui s’étaient exprimés contre le gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés.
Le rapport ajoute que le report des élections locales à février 2018 et les spéculations sur une éventuelle candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle ont provoqué des tensions sociales et politiques.
Amnesty International pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui ont, note le document, fait usage d’armes à feu et tiré à balles réelles contre les manifestants tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres lors des manifestations organisées en avril, mai et septembre 2017.
Les manifestations pour dénoncer la vie chère dans la région minière de Boké où quatre autres personnes ont été tuées par balles, figurent en bonne place dans ce document.
En fin, le texte mentionne les violences perpétrées sur des journalistes, victimes de bastonnades, de destruction de leurs matériels de travail et même d’emprisonnement.
En l’absence du ministre de la Justice, et malgré nos sollicitations, aucun interlocuteur officiel n’a pu être joint pour commenter ce rapport.