Jeudi soir, le porte parole du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile est apparu à la télévision nationale pour faire un bilan de la marche de l’opposition républicaine tenue le même jour. Le Contrôleur général Boubacar Kassé, également Directeur de la sûreté régionale de Conakry, a annoncé des poursuites judiciaires.
« Un procès verbal de constat a été dressé par un huissier de justice dans la perspective de saisir les autorités judiciaires pour les faits de destruction d’édifices publics, soustraction frauduleuse d’armes de guerre et de munitions, rébellion, outrage à agents, coups et blessures volontaires et incendie volontaire », a déclaré l’officier.
Revenant sur les faits, Boubacar Kassé donne la version officielle suivante : « Ils (les militants Ndlr) ont plusieurs fois tenté de faire irruption sur l’autoroute avec violence, certains munis d’armes blanches, à partir du carrefour de la Tannerie en vue de créer des troubles sur les deux principales voies de circulation : Le prince et L’autoroute au même moment. La réplique des forces de l’ordre a été immédiate pour les contraindre à rejoindre l’itinéraire autorisé. Au cours de leur repli, les manifestants, après avoir abandonné un véhicule, se sont attaqués aux agents des forces de l’ordre, aux biens privés et édifices publics dont plusieurs véhicules privés endommagés, le commissariat urbain de Cosa vandalisé et incendié, quatre agents de police et un gendarme blessés. »
Repoussés au rond-point Tannerie, les opposants ont promis d’autres manifestations la semaine prochaine. Comme c’est le désordre qu’il veut, nous l’aiderons à semer le désordre, a promis le Chef de file de l’opposition, parlant de son principal adversaire, le Chef de l’Etat.
Thierno Amadou M’Bonet Camara