Sévèrement critiqué par le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Dr Fodé Oussou Fofana suite à son maintien d’ordre face à l’opposition lors de la marche dernière à la Tannerie, le patron de la CMIS, le contrôleur général de police Ansoumane Camara Baffoé a répliqué aux propos du député, non sans faire des révélations. Réaction…
» Même si c’est lui (Fodé Oussou Fofana, ndlr) en tant que parlementaire qui demandait au Président Alpha de m’envoyer maintenant à Kidal, comme chef de contingent, comme une sentinelle là-bas, ou simple élément, si le papier sort, je jure sur la tombe de mes deux parents, je voyage aujourd’hui.
Il faut dire à Fodé Oussou que je suis prêt à aller à Kidal. Même si c’est lui en tant que parlementaire qui demandait au Président Alpha de m’envoyer….
Les mêmes instructions que le chef de file de l’opposition m’a données hier, c’est ce que les autorités actuelles aussi sont en train de me donner et que j’exécute
Il faut lui (Fodé Oussou) dire que moi j’ai n’ai pas ramassé la tenue. Et je suis un républicain. Tant que l’autorité civile m’instruira, j’exécuterai les instructions de mon autorité et à la lettre. Et moi je n’ai jamais manqué de respect au chef de file de l’opposition. Les mêmes instructions que le chef de file de l’opposition me donnait hier, c’est ce que les autorités actuelles aussi sont en train de me donner et que j’exécute, c’est-à-dire la restauration de l’autorité de l’Etat et le respect des lois de la République. C’est tout ».
Si quelqu’un pense que c’est une manière aussi de manquer de respect au chef de file de l’opposition, il faut rappeler à la personne que je ne dépends pas du chef de file de l’opposition
« Je suis là pour l’application des lois. C’est l’autorité civile qui m’a instruit que la marche était interdite au rond-point de la Tannerie. Et c’est ce que j’ai exécuté. L’autorité civile de la commune de Ratoma m’a dit d’encadrer la marche de Cosa à Bambeto, et c’est ce que j’ai aussi fait. Si quelqu’un pense que c’est une manière aussi de manquer de respect au chef de file de l’opposition, dites-lui encore que ce n’est pas lui qui doit me mettre en mouvement. C’est l’autorité civile légalement rétablie comme le maire, le gouverneur, les préfets et autres ».
« S’il pense que j’ai peur d’aller à Kidal, qu’il demande au Chef de l’Etat d’envoyer un contingent de la police à Kidal dirigé par le Général Baffoé. Il verra si je vais refuser de partir. Fodé Oussou est un grand-frère, c’est le grand- frère d’un ami, un camarade de promotion, vraiment pour le respect du frère…. J’ai du respect pour lui…. S’il veut m’affronter aussi directement, on se verra… ».
Hier, lui Fodé Oussou était le chargé de l’Ordre des Pharmaciens. Il m’envoyait sur l’esplanade du stade du 28 septembre détruire les produits des gens. On prenait les gens et on les enfermait sous ses instructions
« Il n’a rien à me dire. Il était qui ? Il était qui pour enfermer quelqu’un ou pour faire du mal à quelqu’un ? C’était parce qu’il était fort de quelque chose. Moi quand j’étais commandant de CMIS à Cameroun, j’exécutais ses instructions là sous ses ordres. C’est lui qui nous ordonnait. Maintenant ces gens dont on ramassait les produits et qu’on gâtait, ce sont les mêmes militants-là. Ce sont les militants de l’autre-là, qui étaient les vendeurs de produits sur l’esplanade du Stade du 28 Septembre. Qu’est-ce qu’il a à dire ? Qu’il reconnaisse que je suis un agent, un officier responsable et républicain. Même lui demain, s’il est à un poste, et il me met à une mission républicaine, je le ferai. Mais comment il peut me traiter d’indiscipliné ? …Je n’ai jamais manqué de respect à tous mes chefs… « .
Moi, j’ai protégé Cellou Dalein depuis le gouvernement de Sidya Touré jusqu’à sa nomination comme Premier ministre
Ce sont mes hommes qui étaient derrière lui (Cellou Dalein Diallo, ndlr), choisis par moi-même. Demandez-lui si ceux-ci ont failli un jour. Donc, je ne veux pas qu’il m’attaque directement. S’il m’attaque, je me défendrai parce que je suis une personne ressource en plus de mon poste d’officier général de police, je suis supérieur aussi. Et je suis prêt à me défendre face à n’importe qui« .
Elisa Camara
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