Dans un climat politique et social extrêmement tendu, le ministre guinéen de la Communication était ce mercredi 28 mars l’invité de 64′ sur TV5MONDE. Rachid Ndiaye renvoie à l’opposition la responsabilités des violentes manifestations.
En Guinée, la tentation du 3ème mandat pour Alpha Condé ?L’actualité en Guinée
Les enseignants en grève pendant plus d’un mois, les étudiants qui se révoltent contre le manque de moyen dans l’éducation, et puis l’opposition qui conteste le résultat des élections locales dans la rue : depuis plusieurs mois, la Guinée est à cran. La réponse de l’état : négociations mais surtout arrestations et répression, parfois dans le sang.
En septembre, un manifestant de 25 ans est tué et une trentaine d’autres blessés
alors qu’ils réclament l’eau courante et l’électricité à Boké, au nord-ouest de la capitale. Il y a deux semaines, deux autres morts à Conakry : ils contestaient le résultat des élections.
Violences policières
D’après l’opposition, 94 personnes seraient mortes depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010 à cause des violences policières. Rachid Ndiaye, ministre de la Communication accuse : « nous assistons à un nouveau phénomène, l’utilisation de groupuscules armés, l’utilisation d’armes ». Il y a selon lui « une disproportion entre l’objet des manifestations et la violence et l’illégalité » des rassemblements.
Il y a un contexte nouveau qui s’apparente à une volonté de déstabilisation du pouvoir et de l’Etat.
Rachid Ndiaye, ministre guinéen de la Communication
Autre signe du durcissement du pouvoir : le président qui menace les journalistes en novembre dernier. La liberté d’expression mise à mal en Guinée : Selon Reporters sans Frontières, le pays est 101ème sur 183 en terme de liberté de la presse et nombre de journalistes ont fui le pays selon l’ONG.