Deux responsables de la Direction Générale du patrimoine Bâti public étaient ce mardi dans l’émission « Les Grandes Gueules » de la radio Espace Fm.
Me Kébé, chargé des affaires juridiques, et Dianka Camara, conseiller du Directeur général, y étaient pour apporter leur version des faits autour de ce qui a fini pas s’appeler l’affaire Portos dans les rues de Conakry et sur les réseaux sociaux.
Le site conflictuel avait été attribué au nommé Portos en 2009, grâce à l’implication du président de la transition, le général Sékouba Konaté, précisent les deux intervenants.
« Puisqu’il avait bénéficié d’un marché de tôlerie et de peinture des véhicules de l’armée, on nous a demandés de lui trouver un local immédiatement. Le choix est tombé sur un espace qui servait de garage à la société de bauxite Tougué-Dabola, à Coleyah… On lui a dit, on peut vous donner ce lieu pour vous installer, mais à condition que vous signiez un contrat de location avec la direction du patrimoine bâti. D’ailleurs, ce contrat à été résilié par la justice », a déclaré Me Kébé, expliquant la genèse de l’affaire.
Dans ce contrat, explique-t-on, il est mentionné que Portos devait payer la somme de 700.000 Gnf par mois comme frais de loyer. Mais, a-t-on déploré dans l’émission, il a accumulé plusieurs impayés.
« Depuis que ce contrat à été signé, ce qui est étonnant, c’est qu’il n’a jamais payé de loyer. Ses dettes vont jusqu’à 60.000.000 de francs guinéens. Il y est resté, chaque fois, nous lui faisons des relances, des mises en demeure. Il dit non, qu’il est chargé d’un marché qu’il a signé avec l’armée au temps du CNDD. Nous lui avons dit que personne ne doit échapper à la rigueur de la loi », a expliqué le conseiller du Directeur générale du patrimoine bâti public.
Pire, selon ces cadres du patrimoine bâti public, le nommé Portos a fait de la sous-location et faisait payer à un Libanais la somme de 5 millions de francs guinéens pour l’occupation d’une partie du site pour lequel il était censé payer seulement 700 mille francs guinéens.
Marly Sall