L’affaire de cession du terminal à conteneurs du port autonome de Conakry, continue de faire raffut et s’impose, depuis quelques jours en Guinée, comme le principal sujet de débats.
Cédé à Getma-Necotrans dans des conditions douteuses, l’attribution à Bolloré du même contrat, malgré l’offre de cette dernière jugée plus alléchante parait tout aussi douteuse.
Il faut rappeler que c’est sous le régime dauphin avec le gouvernement de consensus dirigé à l’époque par Lansana Kouyaté qu’il a été décidé de l’extension du port autonome de Conakry dans le but de le rendre plus compétitif. C’est aussi ce gouvernement qui a préparé l’appel d’offre international et qui a reçu les offres.
A quelques jours de l’ouverture des plis, Lansana Kouyaté fut débarqué et un nouveau gouvernement est nommé où il y avait un certain Cheick, ministre des Transports, aujourd’hui secrétaire général du même département, qui à l’époque, avec d’autres ministres, auraient joué contre la transparence dans l’attribution du contrat.
Au gré d’une grosse magouille, bien relayée à l’époque par la presse, Getma-Necotrans a arraché le contrat.
A préciser que l’un des acteurs de l’attribution de ce contrat, à l’occurrence Cheick, occupe encore une haute fonction sous le régime de celui qui jure de lutter contre la corruption.
De tergiversations à tergiversations, le mauvais contrat signé avec Getma-Necotrans qui, il le faut le rappeler, n’avait ni l’expérience de l’exécution de ces genres de projets, ni une surface financière rigide pour satisfaire à ses engagements, ce contrat à été à juste raison, cassé par le Président Alpha Condé. Il l’a attribué à son ami, Vincent Bolloré à travers une ordonnance ce, contre toutes les procédures de passations des marchés publics.
Pire, le contrat d’une telle valeur, n’a fait officiellement l’objet, d’aucune ratification de la part du CNT (Conseil National de la Transition) faisant à l’époque office d’Assemblée nationale, encore moins de l’actuelle législature.
Bolloré a aussi profité de son amitié avec le patron du pays, pour embrasser d’autres domaines au port dans les mêmes conditions de transparence très discutables.
Samoura