Empêché de serrer la main au chef du gouvernement guinéen, ce mardi, 1er mai 2018, lors de la célébration de la fête internationale du travail, organisée à l’esplanade du palais du peuple, le secrétaire général banalise l’attitude de Mamady Youla. Pour lui, le plus important c’est la célébration de la fête auprès des travailleurs du pays.
Au cours d’une interview qu’il nous a accordée juste après la cérémonie, le Secrétaire général du SLECG indique :
«Qu’on nous empêche de serrer la main des autorités ou pas, peu importe. L’essentiel pour nous est que nous avons participé à cette fête et que nous avons partagé la joie avec l’ensemble des travailleurs de la République de Guinée », explique Aboubacar Soumah.
S’agissant du discours du premier ministre, le secrétaire général du SLECG estime qu’au regard de la situation actuelle du pays, la préservation de la paix réside inéluctablement dans la promotion de l’équité et la justice sociale.
«Pour notre part, nous demandons au gouvernement de bien gérer les biens de ce pays parce que la richesse nationale appartient à tous les citoyens de la République de Guinée. Il (le gouvernement) parle de la paix, mais quand il n’y a pas de justice sociale, il ne peut pas y avoir de paix », a-t-il rappelé.
Alors que la reprise des négociations autour des huit millions comme salaire de base des enseignants est prévue pour le début de ce mois, le secrétaire général du SLECG, indique que la lettre écrite par l’inspecteur général du travail n’a pas été adressée à l’institution qu’il dirige. Selon lui, sa présence à toute éventuelle invitation doit être en fonction de la lettre qui sera destinée au SLECG.
«C‘est à monsieur Aboubacar Soumah que l’inspecteur général du travail a adressé une correspondance et non au secrétaire général du SLECG. Nous, nous avons écrit une correspondance lui demandant d’écrire la lettre en bonne et due forme et l’adresser au secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et non à Aboubacar Soumah. Parce que c’est le secrétaire général du SLECG qui est signataire. Et si la correspondance est reprise en bonne et due forme, nous allons répondre à cette invitation. Sinon, on ne sera pas là », conclut-il.
Alhassane Fofana