L’acte s’est produit ce mercredi 16 mai au carrefour ex-transit, situé dans la commune de Ratoma, aux environs de 6 heures du matin.
Selon le propriétaire du restaurant, Thierno Sadou Bah, ce sont des policiers venus du commissariat de Petit Simbaya en compagnie d’un groupe de jeunes, qui sont venus s’attaquer à son lieu de travail aux environs de 6 heures du matin pendant que ses travailleurs faisaient le nettoyage.
« Ils sont venus avec des cailloux et des barres de fer pour des raisons que j’ignore, ils ont saccagé le restaurant et pris tout ce qu’il y avait, ils ont même tiré à balles réelles, j’ai appris également qu’ils avaient aussi l’ordre de m’arrêter, heureusement ils ne me connaissaient pas », indique la victime de l’attaque.
Hier, poursuit Thierno Sadou Bah : « j’avais retiré à la banque la somme de 15 millions de francs guinéen pour que je puisse mobiliser avec les recettes disponibles dans le but de pouvoir payer le personnel comme nous sommes à la veille du mois de Ramadan et ils ont emporté tout, mêmes les ordinateurs qui étaient là, j’ai tout perdu ».
Dans cette situation, Thierno Sadou Bah, n’a pas été la seule victime, une partie du toit de la maison de Madame Sidibé Koulako Konaté, et la pare-brise arrière de sa voiture, ont été saccagées pendant qu’elle s’apprêtait à aller au travail.
« Je m’apprêtais à aller au boulot et j’ai entendu des cris, je suis sortie et j’ai vu des policiers qui étaient là avec des gaz lacrymogènes et quand j’ai demandé ce qui n’allait pas, l’un d’entre eux m’a répondu qu’ils sont venus lapider des maisons et que nous les locataires nous avons rien n’a voir dedans. Un autre dit que c’est le procureur qui leur aurait dit de tuer deux personnes et d’envoyer quatre autres avec eux à la sûreté, ensuite c’est des jeunes qui sont venus enlever les tôles et ont caillassé ma voiture », confie-t-elle.
Selon des informations reçues sur place, le général Idiamine est passé sur les lieux et serait réparti avec quelques preuves notamment les étuis de balles tirées.
Le commissaire central du commissariat urbain de Ratoma, joint au téléphone par notre rédaction, n’a pas accepté de répondre à nos questions et nous dit que c’est au chargé de communication de la police de répondre à nos questions, dit-il avant de nous raccrocher au nez.
Alhassane Djigué