A quelque deux ans de la présidentielle de 2020, les candidats potentiels à la succession du président Alpha Condé affûtent soigneusement, parfois cyniquement leurs armes politiques. Il y en a parmi eux qui ne reculent devant rien pour éliminer toutes celles ou tous ceux qu’ils considèrent, à tort ou à raison, comme des obstacles sur le chemin menant au palais Sékhoutouréya.
Depuis un certain temps, certaines personnes, notamment dans la galaxie présidentielle, ne s’encombrent plus de scrupules pour verser littéralement dans la délation la plus abjecte. De soi-disant collaborateurs loyaux seraient allés dire au chef de l’Etat que le CRAC de Malick Sankhon était de fait un parti politique qui, le moment venu, n’hésiterait pas à trahir le RPG Arc-en-ciel pour présenter son propre candidat à la future présidentielle en Guinée. Alors qu’il n’en était rien. Le passé plus ou moins récent de ce républicain doublé d’un bon gestionnaire plaide largement en sa faveur.
Entre les deux tours de la présidentielle de 2010, celui qui était alors le président de LCC (La Cause Commune) a été parmi les tout premiers leaders politiques à se ranger derrière le candidat du RPG. La suite, on la connaît. Malick Sankhon jouera un rôle de premier plan dans la mise en place de l’Alliance Arc-en-ciel. Une alliance électorale qui, on le sait, réussira à conduire le Pr. Alpha Condé à la victoire finale, aux dépens de son challenger, Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Quelques mois plus tard, le RPG originel et d’autres formations politiques régulièrement constituées, dont la Cause Commune (LCC) de Malick Sankhon, accepteront de fusionner pour créer le RPG Arc-en-ciel. Le parti GPT de Kassory, le PTS de Mamady Diawara et l’UPR de Bah Ousmane s’étaient abstenus de franchir le pas, pour des raisons qui leur sont propres. Et depuis, Malick Sankhon n’a ménagé ni ses efforts ni ses moyens pour tirer le parti présidentiel vers le haut et faire, de façon continue, la promotion de la politique du chef de l’Etat aux quatre coins du pays et à l’international.
Malgré tout ce sacrifice politique qu’il a consenti, Malick Sankhon, l’actuel Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), est victime aujourd’hui de délation, de calomnie, de ragots malveillants et des commérages de caniveau de la part de ceux qui s’attribuent actuellement le bon rôle auprès du chef de l’Etat et qui semblent avoir ‘’l’exclusivité’’ ou le droit de lui murmurer à l’oreille. C’est le moment d’attirer l’attention du président de la République, Pr. Alpha Condé, sur les agissements de ces personnes qui font semblant de lui être fidèles alors que dans les faits, elles sont plutôt en train de se battre dans tous les sens du terme pour récupérer son fauteuil en 2020.
Ibrahima Sory CISSE