Le mois d’avril 2018 a débuté avec l’ouverture de la session des lois 2018 à l’Assemblée Nationale. Depuis le 5 avril et pour une durée de 90 jours, nos élus planchent sur ces « règles de droit écrites, de portées générales et impersonnelles, qui s’appliquent à tous sans exception et que nul n’est censé ignorer ». C’est paradoxalement le lendemain de cette session que le Comité de suivi du dialogue politique inter-guinéen a repris ses travaux pour trouver une solution à des questions que, semble-t-il, la loi a déjà réglé. Il faut présumer que la tâche des membres de ce comité sera au moins aussi fastidieuse que celle de nos députés, dont certains siègent également à ce Comité d’ailleurs. Comment trancher ces réclamations électorales sans violer le Code du même nom ? To be or not to be. Dilemme, quand tu nous tiens.
Mais revenons à notre chère Assemblée : elle va examiner des textes d’une importance capitale pour notre pays, notamment le projet de loi portant Promotion et Protection des Personnes Handicapées, le projet de loi portant Organisation du Transport Routier et des Intermédiaires de Transport, celui relatif aux Médicaments, Produits de Santé et à l’Exercice de la Profession de Pharmacien, celui portant Code de la Route.
Au regard de la grande précarité à laquelle sont exposés les plus démunis, en considérant les drames que nous enregistrons régulièrement sur nos routes et eut égard aux enjeux de santé publique, ces lois seront les bienvenues. Par contre n’oublions pas que depuis deux ans notre nouveau Code Civil est toujours en attente d’être adopté. Là encore, paradoxalement, le blocage ne se situe pas forcément au niveau des députés qu’on pourrait soupçonner de conservatisme. Tradition, quand tu nous tiens.
En attendant, notamment son remplacement, le Gouvernement, lui, a continué ses missions. Il a approuvé la Politique Nationale de l’Eau, il a décidé la mise en place d’une Commission nationale relatives à la mise en œuvre et au suivi de l’accord de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, il a adopté le document de Stratégie pour le développement et la gestion du sous-secteur routier de la Guinée à l’horizon 2025 et les ministères concernés ont annoncé un nouveau Code de l’Elevage et une nouvelle Politique Culturelle de la Guinée.
Le contenu des passations de service sera riche. Continuité de l’Etat, quand tu nous tiens.