Vote de la Guinée au congrès de la FIFA : qui est derrière cette campagne de dénigrement contre Antonio Souaré
Le congrès de la Fifa s’est tenu ce mercredi 13 juin 2018 à Moscou (Russie), à la veille du coup d’envoi de la 21ème édition du Mondial de football. Le trio américain formé par le Canada, les Etats-Unis et le Mexique a été désigné pour organiser la Coupe du monde 2026. Le Maroc, candidat pour la cinquième fois, a été nettement battu.
Selon une radio étrangère, la Guinée aurait voté pour la candidature du trio américain en lieu et place de celle du Maroc. Il n’en a pas fallu davantage pour que des personnes malintentionnées sortent l’artillerie lourde pour tirer à boulets rouges sur Mamadou Antonio Souaré, le président de la Fédération guinéenne de football. Dans la foulée, comme il fallait s’y attendre, le patron de Guinée Games a dû rompre le silence pour apporter un démenti catégorique à ces allégations mensongères et tendancieuses qui ne visent qu’à ternir son image aussi bien en Guinée que sur le continent africain.
En tant que panafricaniste convaincu et en sa qualité d’ambassadeur de la candidature marocaine pour l’organisation du Mondial 2026, Mamadou Antonio Souaré aurait quel intérêt à voter pour les ‘’Américains’’ ? Depuis la proclamation de son indépendance en 1958, la Guinée a toujours entretenu de très bonnes relations avec le Royaume chérifien dans divers domaines (culturel, économique, sportif, diplomatique, sanitaire, etc.).
Pendant la période Ebola, le Maroc a été l’un des rares pays ayant accepté de desservir la Guinée, à travers sa compagnie aérienne, la Royal Air Maroc (RAM). Les équipes guinéennes (clubs ou sélections nationales) ont été accueillies à bras ouverts au Maroc pour y disputer leurs rencontres internationales. Sans oublier les fréquentes visites des officiels marocains en Guinée (notamment celles du Roi Mohamed VI en personne) pour renforcer davantage les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays.
Au regard donc de tout ce qui précède, l’on peut bien se demander pourquoi Mamadou Antonio Souaré, au nom de la Guinée, se permettrait de poignarder littéralement le peuple marocain dans le dos ou de poser un acte qui s’apparenterait à de la haute trahison. Mais à l’analyse de la situation, l’on ne peut s’empêcher de voir derrière cette campagne de dénigrement contre ce grand mécène doublé d’un visionnaire, des mains noires qui ne lui ont toujours pas pardonné sa brillante élection à la présidence de la Fédération guinéenne de football. En privé, ces ‘’revanchards’’ et leurs soutiens tapis désormais dans les hautes sphères de l’administration publique auraient juré de mettre les bâtons dans les roues de l’enfant de Wondima (Kindia), dont le crime, à leurs yeux, est de s’être mis au service exclusif des Guinéens et d’avoir contribué à lutter, à travers ses entreprises, contre la pauvreté et le chômage des jeunes aux quatre coins du pays.
A noter que la candidature « United » l’a emporté dès le premier tour avec 134 votes (67%), alors que le Maroc recueillait 65 voix (33%). Malgré un dossier séduisant et le soutien de quelques « poids lourds », tels que la France ou la Confédération africaine de football (CAF), le Maroc échoue pour la cinquième fois, après 1994, 1998, 2006 et 2010.
La présentation faite par la Sénégalaise Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa, indique que le dossier technique marocain était moins bien noté que son concurrent : 2,7 sur 5, contre 4 sur 5 pour le dossier « United ». Le Mondial 2026 sera le premier joué à 48 équipes. Pas de place donc à la polémique.
IBRAHIMA SORY CISSÉ