L’Association Guinéenne des Critiques de Cinéma (AGCC) entend organiser la toute première édition du festival de la critique cinématographique de Guinée, du 15 au 20 octobre 2018 prochain à Conakry.
Dans un entretien accordé à notre rédaction cette semaine, Fatoumata Sagnane, la présidente de cette association créée en 2008 à Conakry, évoque ici cet événement culturel. Madame Condé, a par ailleurs sollicité l’appui financier de Orabank, leur partenaire privilégié, pour la réalisation de cette première édition en République de Guinée.
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Parlez-nous un peu de l’événement.
L’événement tourne autour de beaucoup d’activités dont la formation, les think thank et les master-classes. On invitera des étrangers qui viendront ainsi que nos devanciers du cinéma guinéen qui sont producteurs et réalisateurs, de donner ces formations. C’est le rendez-vous d’échange cinématographique et culturel qui doit se réaliser à cette date.
Quel est le niveau d’appui et d’accompagnement dont vous bénéficiez jusque-là ?
Pour le moment, l’appui institutionnel est rassuré du côté du ministère de la Culture et l’appui technique est rassuré par le Centre Culturel Franco-guinéen et quelques particuliers.
Mais en ce qui concerne l’appui financier proprement dit, on est encore sur le qui-vive en croyant à notre partenaire privilégié qui est Orabank avec les personnes morales qu’on a touchées. On croit fermement en Dieu et on croit en leur volonté de nous accompagner effectivement dans cette aventure cinématographique. Pour le moment, c’est l’espoir qu’on se permet avec Orabank, de l’amener pour la première fois vers la culture et le cinéma sans précédent en Guinée. Sur Orabank, nous comptons entièrement, parce qu’il y a toutes les raisons valables qui peuvent l’amener à nous soutenir. Nous sommes des personnes morales professionnelles qui savent qu’est-ce que c’est que le cinéma. Nous ne sommes pas à notre première activité en Guinée. Dans le passé, nous avions amené des plus grands réalisateurs de l’extérieur dont le français Olivier Barley, pour venir donner des formations en critique du cinéma.
Aujourd’hui, si on donne rendez-vous à d’autres personnes qui viendront animer la toile du cinéma et de la critique cinématographique ici en Guinée. Je crois que la visibilité qu’on pourra offrir à Orabank et à d’autres partenaires, serait la première en Guinée. On a envie qu’Orabank nous accompagne parce qu’on croit en elle.
Quelles sont les grandes figures que vous avez invitées à ce festival ?
Nous avons invité de grandes figures du cinéma comme Mahamat Saleh Haroun, réalisateur tchadien et ancien ministre du développement touristique et de la Culture de son pays. Il y aussi le franco-sénégalais Alain Gomis, détenteur du prix yennega du FESPACO 2017. C’est un monsieur qui est très convoité dans le monde du cinéma, que ça soit en Afrique ou en Europe.
Nous avons aussi un troisième paneliste qui est madame Fatou Kiné Sene du Sénégal. Elle est une critique du cinéma qui est très connue. Ces personnes viendront former des jeunes de l’ISAG et des journalistes culturels.
Eu égard la dimension et la portée de ce grand événement culturel, quel appel particulier avez-vous à lancer ?
A la population, on demande un soutien moral et une vraie mobilisation comme ça se passe dans les autres pays. Côté gouvernement, la chance qu’on a aujourd’hui est que la Culture commence à être une priorité, surtout que le ministre qui est à la tête du département est très culturel. Si déjà notre gouvernement nous accompagne institutionnellement, c’est déjà pas mal. L’appel est lancé à tous les autres partenaires privés. S’ils veulent associer leur image à cet événement, ils sont les bienvenus.
Interview réalisée par Mamadou Sagnane