Espoir. C’est le chant de l’hirondelle qui libère des froideurs qui nous mutilent. C’est le balai des anges qui nettoient notre ciel de la saleté des crépuscules qui se prolongent. C’est le fruit qui mûrit sous le soleil de midi d’une terre qui gronde de colère et qui suffoque. Peuple. C’est l’âme de la poussière qui se meut dans le vent qui fredonne. Il n’y a pas de larmes qui ne sèchent. Il n’y a pas de blessures qui ne cicatrisent. Il n’y a pas d’écorchures qui ne s’usent. Il n’y a pas de brûlures qui ne s’épuisent. Vous entendez le silence? C’est le sourire des elfes qui nous épousent dans nos landes. Écoutez le murmure du vent qui attire la liberté vers sa couche. Vous entendez cette flamme libertine qui gémit dans les entrailles de mon pays? Elle porte dans sa matrice incandescente le foetus des lendemains qui chantent. Lune. Étoiles. Soleil. Les astres de lumière s’alignent pour tisser la couronne qui nous fera rayonner par-delà les océans. À cette heure où les cauchemars ont perdu toute essence face aux rêves qui donnent du sens à notre existence, à cette heure où les paupières enveloppent nos utopies dans une forteresse à l’abri des horreurs du temps, j’écris ces lignes pour vous dire qu’un jour tout finira par bien aller, que ce pays relèvera. Il est 1h du mat’. J’avais à coeur de vous dire que j’aime notre Guinée, qu’en elle palpite l’espérance de tous ses enfants que nous sommes. Même ceux qui semblent la haïr…
THIA NGUEL FOULEDI