Depuis quelques années, notre pays connait une recrudescence des violences basées sur le genre, notamment les abus sexuels orientés principalement vers les jeunes filles. Ce qui constitue une grave violation des droits de l’homme, et une menace à l’intégrité physique et morale des victimes.
Si le tabou au tour de ce fléau est en train de se briser grâce à l’action des médias et ONG locales qui fustigent régulièrement de tels crimes, les présumés coupable de ces violences s’attaquent à des valeureux citoyens et citoyennes qui brisent le silence face à ces crimes, et osent dénoncer pour appeler nos autorités en particulier et toute la conscience collective guinéenne à l’action contre ce mal qui gangrène notre société.
C’est avec regret que l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Guinée), a appris la poursuite judiciaire engagée contre la journaliste et membre de l’APAC, Moussa Yéro Bah auprès du Tribunal de Première Instance de Dixinn. Son tort, est d’avoir relayé dans une émission radio, les propos d’une victime de viol. Or la journaliste dit avoir tenté sans succès de donner la parole à celui qui est accusé de viol sur sa nièce. L’APAC exprime toute son indignation de voir des journalistes menacés et ou trimbalés en justice pour avoir contribuer à la dénonciation de cas de violences sexuelles.
En tant qu’association féminine de presse, décidée à jouer sa partition dans la lutte contre toutes formes de discrimination ou de violences faites aux femmes à travers les médias, avons le sentiment d’être intimidés dans l’accomplissement de cette lutte qui est tributaire de la dénonciation des cas de violences, mais aussi à la sensibilisation pour prévenir.
Ainsi, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication, attirer l’opinion sur ce qui convient d’appeler « tentative d’intimidation » des journalistes qui s’emploient à dénoncer les cas de violences faites aux femmes notamment les viols.
Convaincue que dénoncer un viol, n’est pas une diffamation, l’APAC-Guinée soutient et défend Moussa Yéro BAH pour son travail dont le but est de mettre fin aux violences sexuelles et garantir les droits et la liberté des femmes en Guinée.
Pour le bureau exécutif
La Présidente Asmaou Barry