L’ancien Premier ministre Mamady Youla a été victime d’une agression dans la soirée du samedi 3 novembre 2018 au Carrefour Bambeto sur la Route Leprince.
Dans cet entretien, il revient sur les circonstances et dénonce le ciblage des véhicules de l’administration (VA).
Expliquez nous dans quelle circonstance vous avez été victime de l’agression à Bambeto?
Vous estimez donc que si vous avez été agressé c’est parce que vous étiez dans un VA?
Tout guinéen est susceptible d’être dans un VA. Mais aujourd’hui il se trouve que dans la situation où nous vivons lorsque vous êtes dans un VA vous êtes pris pour cible. Nous sommes tombés sur un groupe de jeunes. Il n’y avait pas de manifestation puisque la situation était calme. Il y avait de nombreux véhicules qui circulaient. J’avoue qu’à la place où j’étais assis, il y a eu un jeune qui est venu balancer une brique à travers la vitre. Heureusement, je m’étais un peu déplacé pour me mettre à l’intérieur du véhicule parce que je voyais déjà les cailloux qui arrivaient.
Quels sont les dégâts enregistrés ?
J’étais avec mon chauffeur et un garde assis devant devant. J’étais assis seul derrière. J’ai eu des éclats qui m’ont fait des petites coupures au niveau des mains. Je sens une petite contision à l’épaule gauche. Je dois dire que c’est Dieu qui nous a préservés parce que la brique qui a exploser la vitre aurait pu faire d’énormes dégâts.
Comment vous vous sentiez pendant lagression?
J’ai senti que notre vie était en danger. Le déchaînement auquel nous avons été confrontés fait peur. Ça fait peur de voir aujourd’hui de guinéens s’en prendre à d’autres guineens de cette manière. Cest dommage. Je pense que nous devons tous nous pencher sur cette situation de frise pour nous sortir de là. Ce n’est pas normal que les guinéens se retrouvent à se haïr de la sorte.
La semaine dernière c’est le véhicule du chef de file de l’opposition qui a essuyé de tirs de projectiles. D’après vous qu’est ce qui expliquerait cette généralisation de la violence ?
Que faut il faire pour amener les guinéens à s’accepter?
Vous voulez m’amenez sur de debats, mais je ne suis pas là pour vous parler de politique. Nous devons tous faire en sorte que cette violence cesse. Que les guinéens cessent de se haïr, mais plutôt voient les moyens de se rapprocher.
Réalisé par Abdoul Malick Diallo