Dénouement heureux de la crise à l’Education : un réel ouf de soulagement pour toute la nation !
Au moment où cet article est mis en ligne, il était attendu, avec une certaine impatience, la signature d’un protocole d’accord entre le Gouvernement et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) pour sortir enfin de la crise qui, depuis le 3 octobre dernier, paralyse un pan important du système éducatif guinéen.
Pour tous les observateurs, ce dénouement heureux est un réel ouf de soulagement pour toutes les composantes de la nation guinéenne (partis politiques, société civile, syndicats, gouvernement, élèves, associations de parents d’élèves, etc). L’Education, on le sait, est un secteur à la fois stratégique et sensible dans un pays. Elle constitue en effet la base de tout développement économique.
En dépit d’une augmentation des salaires à hauteur de 40% en 2018, les enseignants emmenés par le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, ont cru devoir déclencher, à partir du 3 octobre 2018, une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national, pour exiger du gouvernement le paiement de 8 millions de francs guinéens comme salaire de base pour chaque enseignant. Des revendications salariales qui ont été jugées irréalistes aussi bien par le chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé, que par son Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Et pendant ces derniers mois, force est de reconnaître que la reprise des cours n’aura pas été effective dans certains établissements publics du pays. Ce qui, évidemment, n’est pas sans conséquence néfaste sur la progression des programmes d’enseignement et le calendrier scolaire. Il y en a qui avaient même commencé à partir d’année blanche en vue.
Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Les deux parties ont fini par placer la Guinée, notre maison commune, au-dessus des intérêts partisans. Grâce à une médiation du ministre d’Etat Tibou Kamara, et avec la bénédiction du chef de l’Etat et de son Premier ministre, le Gouvernement et le SLECG ont finalement décidé de mettre fin à ce que d’aucuns ont qualifié, à tort ou à raison, de guerre des ego.
Invité ce mardi matin dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio Espace FM, le ministre d’Etat Tibou Kamara a indiqué que les deux parties se sont mises d’accord sur un certain nombre de points, à savoir : la libération des enseignants grévistes ; le dégel des salaires ; la mise en place d’une commission pour assainir le fichier de l’Education nationale. Ce qui permettra à coup sûr d’éliminer des fictifs pour améliorer les conditions de vie et de travail des vrais enseignants en situation de classe.
Tout Guinéen patriote ne peut que se réjouir du dénouement heureux de cette crise qui n’avait que trop duré, au grand dam des élèves et de leurs parents. Il faut également remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré, ouvertement ou en coulisses, à rapprocher les deux positions et à sauver ainsi l’Ecole guinéenne. Ce n’est pas la victoire d’un camp contre un autre mais plutôt la victoire du peuple de Guinée tout entier.
IBRAHIMA SORY CISSE