Sidya Touré de l’UFR: le pathétique baroud d’honneur d’un homme qui se rêvait président en Guinée !
Depuis quelque temps, Sidya Touré, le président de l’Union des forces républicaines (UFR, troisième force politique du pays) se plaît à renvoyer l’image hideuse d’un leader politique paniqué et désespéré qui n’hésite plus à rendre tout le monde responsable de son cuisant échec politique en Guinée.
En 1996, à sa nomination au poste de Premier ministre de Guinée par feu le Général-Président Lansana Conté, Sidya Touré, ancien Directeur de cabinet du Premier ministre ivoirien d’alors, Alassane Dramane Ouattara (1990-1993), avait été présenté comme un ancien ministre. A cette époque, beaucoup d’observateurs avertis ne se sont pas empêchés de se demander où Sidya Touré avait occupé un poste de ministre à part la Guinée.
Au lendemain de sa nomination, il s’était posé en un messie pour redresser, en un temps record, la situation économique du pays de Lansana Conté. Quelques mois plus tard, comme beaucoup s’y attendaient, il jettera son masque de technocrate pour enfiler le manteau d’apprenti politique. L’on se rappelle encore son fameux ‘’Ton pied, mon pied’’ prononcé lors d’un meeting du PUP (parti présidentiel d’alors) au palais du peuple pour rester aussi longtemps qu’il souhaitait dans les bonnes grâces du président Lansana Conté. Sous son magistère, il ne s’est pas gêné d’acheter en haute mer des groupes vétustes et censés assurer la fourniture du courant électrique dans la capitale et ses environs. Des groupes qui, on le sait, n’auront servi à rien. Ce fut plutôt de l’argent du pauvre contribuable guinéen jeté par les fenêtres. Et ce qui devait arriver en pareille circonstance est arrivé sans crier gare. Le président Lansana Conté n’a finalement eu d’autre choix que de se débarrasser de ce Premier ministre devenu au fil du temps impopulaire aux yeux d’une bonne frange de l’opinion nationale. Prétextant d’une relative régularité de la fourniture du courant pendant six mois, Sidya Touré a commencé à se prendre pour le nombril du monde, à se donner des airs importants au point d’agacer son patron et son entourage.
Après avoir été éjecté du gouvernement Conté sans management, l’enfant de Kolo (Boffa) ou de Dimbokoro (Côte d’Ivoire) se fera élire en mai 2000 président de l’Union des forces républicaines (UFR), une formation politique créée en 1992 par Bakary Goyo Zoumanigui à la faveur de l’instauration du multipartisme intégral par le régime Conté.
Sous sa présidence, ce parti dont on dit qu’il est transversal, est toujours arrivé troisième derrière le RPG et l’UFDG lors des élections nationales et locales (présidentielle de 2010, législatives de 2013, présidentielle de 2015, communales de 2018).
A rappeler que de janvier 2016 à décembre 2018, le président de l’UFR a occupé le poste de Haut représentant du chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé.
Aujourd’hui, voyant certainement ses chances se réduire comme peau de chagrin sur le chemin menant au palais présidentiel Sékhoutouréyah, Sidya Touré s’en prend sans discernement à toutes celles et à ceux qu’il pense, à tort, être un obstacle l’empêchant de voir son rêve politique se réaliser : s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Pathétique !
IBRAHIMA SORY CISSE